A quelques heures de son concert au New Morning, Thomas Kahn nous a parlé de son nouvel album « This is real ».
JustMusic.fr : Tu as été révélé au grand public dans la saison 4 de « The Voice ». Quels souvenirs en gardes-tu ?
Thomas Kahn : C’était une expérience hors du temps et de la réalité. C’était assez spécial mais ça m’a permis de faire de ma passion mon métier. Avec 3 passages et 8 millions de téléspectateurs, ça file forcément un coup de pouce. J’ai fait de belles rencontres comme Camille Lellouche qui faisait partie des candidats et Mika. C’était vraiment cool (sourire) !
JustMusic.fr : Tu as depuis sorti plusieurs EPs et albums, alors peux-tu me faire un bilan de tes débuts ?
Thomas Kahn : En 2015 j’ai sorti « Bluedy mary », un EP qu’on avait enregistré dans une grange tellement on avait peu de moyen (sourire). Après « The Voice » j’ai rencontré Vivien Boucher le bassiste de Kaolin qui m’a aidé a réalisé le deuxième « Pulse ». J’ai ensuite enregistré mon premier album « Slideback » avec lui. Puis, est arrivée la pandémie donc on a sorti « Time lapse » qui contenait des versions live de « Slideback ». Pour terminer, mon deuxième album « This is real » est sorti le 30 septembre et c’est un projet beaucoup plus grand.
JustMusic.fr : Que signifie le titre « This is real » ?
Thomas Kahn : À cause de la pandémie j’avais du mal à me rendre compte de ce qu’était mon métier. On avait pris une distance avec le public donc la seule chose qui était palpable était cet album. Me raccrocher à lui m’a donné de la force pour me raccrocher à la musique. « This is real » parce que ce que j’avais entre les mains était palpable.
JustMusic.fr : Un deuxième album est toujours important pour un artiste, alors en quoi est-il différent du premier ?
Thomas Kahn : Il y a eu un gros travail de recherche et d’introspection. J’ai analysé tous les sons et tous les types de chansons qui m’inspiraient pour comprendre pourquoi. Je me suis imprégné de tout ça pour travailler avec des gens qui allaient dans la même direction. J’ai composé en respectant la ligne directrice qui était la soul. Cet album respecte tout ce que j’aime dans la musique et toutes les mélodies que j’avais dans la tête. J’ai pu gérer toute la réalisation du disque de A à Z donc c’était vraiment fort !
JustMusic.fr : Avec qui as-tu collaboré ?
Thomas Kahn : Avec Baptiste Ozon qui est batteur et Alexandre Laforgue qui est bassiste. Ils sont les deux producteurs de l’album. J’étais venu avec une cinquantaine de chansons guitare/voix et nous avons travailler pendant deux ans et demi. Ensuite, un guitariste et un claviériste sont venus tout étoffer. Pour les cuivres, les cordes et les chœurs j’ai travaillé avec Eric Pigeon qui est saxophoniste mais aussi chef d’orchestre. Il m’a permis de finaliser tout l’album et de lui donner cette touche gospel/soul que je voulais.
JustMusic.fr : Peux-tu me présenter les deux premiers singles ?
Thomas Kahn : « More than sunshine » est le premier extrait, car pour moi il était important de poser les bases quelque chose de fort et de dire qu’aujourd’hui Thomas Kahn c’est ça ! C’était la première prise de parole depuis 2019 et cette chanson représente vraiment ce que je suis sur scène. Pour la rentrée il me fallait un morceau dynamique donc on a sorti « Look at me ». Il représente également ce que je fais sur scène car il n’y a pas que du low tempo mais on envoie aussi des morceaux dansants. Le troisième single qui va sortir est « Hope » et cette fois c’est une ballade.
JustMusic.fr : Comment est le reste de l’album ?
Thomas Kahn : On retrouve des morceaux low tempo comme « More than sunshine » et « It won’t be so long ». Des titres plus typés reggae car c’est là d’où je viens « Try to see further » et « Alone ». Des chansons plus touchantes comme « I’m in love », des ballades soul comme « Hope » et des morceaux forts comme « Brothers I miss you » avec des cordes dessus.
JustMusic.fr : Comptes-tu chanter en français ?
Thomas Kahn : J’écris en français depuis longtemps, mais je n’ai pas encore trouvé la manière de le faire donner comme je le veux. Il y a des artistes français qui le font très bien et je les respecte. Je prends mon temps, mais je veux faire quelque chose de correct et qui me parle.
JustMusic.fr : Tu étais en concert à la Coopérative de Mai le 21 octobre et tu te produiras ce soir au New Morning. Comment ça s’est passé et comment te sens-tu pour cette date parisienne ?
Thomas Kahn : La release party à la Coopérative de Mai était magique ! Comme je viens de la région il était important pour moi d’y chanter, car la salle me soutient depuis dix ans. Grâce à « Taratata » on a eu plus de 800 personnes. C’était vraiment impressionnant et le moment était fort ! Pour ce soir, la salle est très bien remplie avec plus de 300 présentes donc ça s’annonce bien. J’avais déjà fait des premières parties dans cette salle mythique où se sont produits Prince et B.B. King. C’est un honneur pour moi d’y jouer ce soir !
JustMusic.fr : En parlant de « Taratata », c’était ton rêve d’y participer alors ça t’a fait quoi ?
Thomas Kahn : Ce qui est bien dans la musique, c’est que l’on peut se fixer des objectifs et lorsqu’on les suit, on peut réaliser des bouts de rêves. « Taratata » est une émission mythique qui façonne le paysage musical français. D’y avoir participé avec tous les musiciens qui ont participé à l’album était une véritable récompense. Se dire que notre musique nous a permis d’arriver à ce stade était quelque chose de fort !
JustMusic.fr : As-tu encore d’autres rêves ?
Thomas Kahn : Je rêve de remplir un « Olympia », de jouer à New York au « Radio City Hall » et de faire des tournées en Europe et aux Etats-Unis… J’en ai plein des rêves et c’est toujours un plaisir de pouvoir ajouter des petites pierres à l’édifice dans ce parcours, c’est un peu magique.
JustMusic.fr : Pour conclure, peux-tu me donner trois adjectifs pour qualifier ton album « This is real » ?
Thomas Kahn : Je dirais qu’il est solaire car la soul permet d’exprimer des sentiments qui ont été durs pour aller chercher de la lumière. Il est généreux car on s’est fait plaisir, qu’il y a eu beaucoup de musiciens et deux ans et demi de travail. Et pour finir, je dirais qu’il est participatif, en communion avec le public. La soul et le gospel sont des musiques qui sont pour les gens et qui se vivent sur scène.
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