INTERVIEW : Rencontre avec Fiona Walden

Fiona Walden dévoilera prochainement son nouvel EP et nous vous proposons de découvrir les premiers extraits « Parties » et « Brûler le temps ».

JustMusic.fr : Pour commencer, qu’as-tu fait pour les fêtes de fin d’année ?

Fiona Walden : Tout s’est bien passé, j’étais à Marseille dans ma famille et puis dans le Sud-Ouest vers Biarritz et Hossegor.

JustMusic.fr : Ton premier EP « Wanted » t’a permis de remporter le prix coup de cœur du Chantier des Francos en 2017. Peux-tu me faire un bilan de ce projet ?

Fiona Walden : J’ai fait pas mal de concerts et j’ai été soutenue par de nombreux médias. En 2018 j’ai pris un peu de recul car je me suis rendu compte que cette direction artistique ne me convenait plus. J’ai fait un break et j’ai commencé à faire du sound design pour Givenchy par exemple. Je connaissais des réalisateurs qui m’ont appelée pour des projets et tout s’est enchaîné.

JustMusic.fr : Qu’est-ce que ça t’a apporté de faire ça ?

Fiona Walden : Sur mon premier projet, je travaillais en binôme avec un producteur. Cette fois, pour la première fois j’ai fait de la prod et ça m’a ouvert sur un univers plus électronique. Je n’y serais pas forcément allée de moi-même, mais comme j’avais des commandes ça m’a renvoyée sur de nouvelles directions artistiques qu’on retrouve sur mes nouveaux morceaux.
Cela m’a redonné le feu sacré et j’ai recommencé à composer pour moi (sourire). Je ne me suis plus arrêtée, je me suis enfermée pour ne faire que ça et je ne voyais plus personne. C’était pendant l’été et j’étais toute grise au lieu d’être bronzée (rires).

JustMusic.fr : Peux-tu me présenter le titre « Parties » ?

Fiona Walden : J’avais faire une première démo que j’ai retravaillée avec Gaëtan de Pony Pony Run Run, puis dans un second temps j’ai collaboré avec Apollo Noir qui a tout finalisé. C’est un morceau très dansant avec un texte mélancolique qui évoque la solitude qu’on peut ressentir en soirée, même si on est entouré de plusieurs personnes.

JustMusic.fr : Ton nouveau single « Brûler le temps » sera disponible le 12 janvier. Pourquoi chantes-tu enfin en français et comment est né ce titre ?

Fiona Walden : Le français m’est venu de la même façon que la musique électronique. Je ne l’ai pas provoqué, ni cherché mais lors de la composition d’un titre, j’ai entendu du français alors j’ai commencé à écrire plusieurs chansons dans cette langue. « Brûler le temps » est un de mes titres les plus intimes, c’est une lettre d’amour à des personnes que j’ai perdues comme mon père, ou encore à des personnes que j’aime et que j’ai aimé. C’est un peu une ôde à l’adolescence, le fait d’aller très vite, de brûler les étapes, sans penser au lendemain et aux choses qui vont arriver derrière. C’est également très mélancolique…

JustMusic.fr : Comme tu as commencé en anglais, est-ce que c’est difficile d’écrire en français ?

Fiona Walden : Je ne sais pas, mais je pense que le poids des mots en français est plus important qu’en anglais. La manière d’écrire n’est pas la même, c’est juste un exercice différent.

JustMusic.fr : Ces deux titres sont extraits de ton prochain EP qui sera disponible au printemps. Comment sera le reste de l’opus ?

Fiona Walden : Il y aura des chansons en anglais et en français principalement. Avec « Parties » et « Brûler le temps », j’ai un peu balisé le territoire de ce que pouvait être ce nouveau projet qui est un peu aux deux extrêmes des morceaux. Un très dansant et l’autre qui va plus vers la chanson à texte, presque piano/voix. Il y a aussi une chanson qui parle de la féminité, une qui évoque des personnes qui sont déconnectées de leurs émotions et une qui parle du feu sacré que j’ai retrouvé en commençant ce projet.

JustMusic.fr : Si tu ne l’avais pas retrouvé, aurais-tu recommencé à faire ta propre musique ?

Fiona Walden : Non… car je ne serais pas allée contre ma propre volonté. Je l’ai fait car j’en avais réellement envie et ça s’est imposé à moi. Je ne m’écoutais plus à ce moment-là et je l’ai fait en prenant du recul. J’ai besoin de la musique pour être moi-même et ça fait vraiment partie de mon entité. Je ne peux pas la dissocier de moi…

JustMusic.fr : Tu as des inspirations très variées comme David Bowie, Billie Eilish, 070 Shake ou encore Frank Ocean…

Fiona Walden : Je suis influencée par tout et par mon quotidien, comme des artistes que tu viens de citer. J’ai aussi une grande inspiration cinématographique car l’image est très importante pour moi. Lorsque je compose et que j’écris, je vois des images et j’imagine déjà le clip, le live, les covers… Ça fait partie d’un seul et même projet, c’est un tout. C’est pour cette raison que j’ai réalisé mon dernier clip, que j’ai créé mon label… J’ai cette vision globale et même si j’ai envie de collaborer avec d’autres personnes, j’ai envie d’avoir ma liberté artistique et d’aller au bout de mes choix.

JustMusic.fr : Va-t-on te voir prochainement sur scène ?

Fiona Walden : Oui, il y a des concerts prévus mais pour le moment je ne peux pas te donner de dates car tout est en train de se caler actuellement.

JustMusic.fr : Comment es-tu sur scène ?

Fiona Walden : Je suis possédée (rires) ! Après mon tout premier concert en quittant la scène, je me suis mise à pleurer. C’est à ce moment-là que j’ai compris que c’était ce que je voulais faire sur cette Terre (sourire). J’ai hâte de refaire du live car je pense que ça va être très cool (sourire).

JustMusic.fr : Quel a été ton coup de cœur musical de 2023 ?

Fiona Walden : Je dirais Rosalía car elle a une liberté artistique incroyable, son univers visuel est ouf, musicalement elle a exploré des sonorités, sa manière d’écrire est unique… Mes potes espagnols m’ont dit qu’elle avait inventé une façon d’écrire ! En termes de production c’est bluffant (sourire).

JustMusic.fr : Pour terminer, quelles sont tes résolutions pour 2024 ?

Fiona Walden : Je vais pousser à fond le projet, être à 200% sur la sortie de l’EP, faire de la scène, écrire d’autres morceaux… Je vais bosser à fond et faire de la musique au maximum (rires) !

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