INTERVIEW : Rencontre avec Achile

Pour la sortie de son premier album « Pas si simple » le 11 mars, Achile est là pour nous parler personnellement.

JustMusic.fr : Tu as 20 ans et viens de Tours, que peux-tu ajouter pour te présenter davantage ?

Achile : J’ai toujours fait de la musique, du violon, beaucoup de piano sans jamais prendre de cours, orchestre, chorale. Puis j’ai commencé à composer mes propres musiques vers l’âge de 12 ans.

JustMusic.fr : Quand est-ce que tu as commencé à écrire pour toi ?

Achile : C’est vers mes 16 ans que j’ai vraiment commencé à écrire mes textes sur mes musiques. Je me cherchais pas mal à ce moment-là. « 2H12 » est mon premier morceau sorti, un peu nul (rires) mais c’est drôle de voir qu’il a fonctionné par la suite. Je n’ai jamais été dans la « surproduction », il fallait vraiment que je sois satisfait du résultat à 100% avant de le sortir.

JustMusic.fr : Tu as été repéré par Oxmo Puccino, c’était quand ? Comment la rencontre s’est-elle passée ?

Achile : J’avais 17 ans, il me semble que c’est grâce à un pote qui lui avait parlé de moi. Du coup, il est venu voir ce que je faisais puis il m’a contacté pas mal de temps plus tard, et par mail en plus. Personne ne m’envoie de mails (rires). On s’est rencontrés ensuite, on a écouté des albums dans la voiture, on a écouté de la musique toute la journée et j’ai fini par lui proposer un morceau. Et « Ça veut rien dire » en est sorti naturellement. J’en suis honoré, c’est pas donné d’avoir cette chance quand on vient d’une petite ville.

JustMusic.fr : Ton premier concert au « Printemps de Bourges », pas trop stressant ? Comment l’as-tu vécu ?

Achile : Commencer par le printemps de Bourges, c’était assez incroyable. C’était quand même assez spécial, et dur. C’était un concert assis mais l’environnement était assez cool. Toute ma famille et mes amis étaient là pour me soutenir devant tout ce monde, j’aurais pas pu mieux commencer.

JustMusic.fr : Après « Vie normal » et le succès que tu vois naître aujourd’hui, tu trouves toujours que ta vie est normale ou commence-t-elle à devenir extraordinaire ?

Achile : Tout est extraordinaire, faut le vivre tout en évitant de trop s’enflammer. Maintenant que c’est un travail, enfin entre autre, vu que c’est ma passion et un plaisir, la vie reste assez normale quand on reste bien entouré. Tout, et rien n’a vraiment changé. Mon entourage m’aide à garder les pieds sur Terre. De toute façon, je voulais et pensais vraiment y arriver, j’avais rien à part la musique. Si je faisais pas ça, je faisais rien.

JustMusic.fr : Tu galérais à l’école ?

Achile : Oui, beaucoup. J’étais nul et j’ai arrêté après le BAC. Ce fut une délivrance de fou de savoir que je pouvais enfin être à fond dans la musique. Même si l’équilibre est difficile à cerner, le changement de vie et faire de ma musique un travail ont été plutôt compliqués à mêler au plaisir. J’avais tout, j’avais signé chez Sony, mais j’avais besoin de souffler pour gérer le fait de plus forcément composer de la musique pour soi-même. Et pourtant j’ai eu beaucoup de liberté artistiquement, c’est la pression que je m’infligeais qui n’était pas simple.

JustMusic.fr : Ton nouveau single « Pas si simple » se distingue de tes précédents morceaux qui sont plus joyeux. Celui-ci est plutôt mélancolique, pourquoi ?

Achile : C’est l’un des derniers morceaux de l’album, c’était un peu un rêve. J’aime l’idée des intros d’album comme Bigflo et Oli le font. Et c’était hyper dur de commencer ce morceau, en terme de texte et de composition, je raconte ce qu’il faut raconter et ça a fini par fuser, je l’ai terminé d’une traite. La mélancolie est un sentiment global sur l’album, j’étais pas trop dans mes basques pendant l’écriture. J’étais avec tous mes potes qui m’ont bien aidé à garder le cap pour finir le morceau. C’était l’étape majeure de l’album et ça m’a fait du bien, comme une thérapie en soi.

JustMusic.fr : Tu parles souvent d’amour et de tes tristesses. Le chagrin et ce type d’émotions t’aident-elles à écrire ou, au contraire, te freinent-elles ?

Achile : C’est difficile d’écrire sur la joie sans être « gnangnan ». Honnêtement, dès qu’un drame s’immisce dans ma vie, ça me booste. J’écris mieux sous la tristesse, c’est beaucoup plus personnel. D’ailleurs, il y a plein de morceaux que je suis encore gêné de chanter sur scène mais c’est ce que les gens aiment aussi. Je me demandais même sur scène pourquoi je racontais tout ça (rires). Maintenant que j’analyse moins, c’est plus simple.

JustMusic.fr : Tu ne rappes pas, mais tu chantes vite. Quelles étaient tes inspirations pour faire ce que tu sors aujourd’hui musicalement ?

Achile : Stromae m’a donné envie de composer et d’écrire. C’était vraiment ma première inspiration artistique en terme de détermination et d’autonomie. C’était le fil conducteur de ma carrière, j’écoute aussi beaucoup Luigi et j’étais vachement dans l’électro étant petit, j’ai écouté de tout. Aujourd’hui, je peux pas rêver mieux et j’ai très peu de regrets.

JustMusic.fr : C’est quand tes prochaines dates pour la sortie de ton album ?

Achile : Le Nouveau Casino le 25 mars à Paris, et ensuite c’est le but d’essayer le plus possible, quelques festivals cet été pour finir avec une tournée en septembre. C’est top !

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Elliot RICHER