Geronimo rencontre un immense succès avec son premier single « Possédés », qui passe déjà en playlist sur plusieurs radios. Nous l’avons rencontré lors d’une journée de promotion dans les locaux de sa maison de disques « Sony Music ».
JustMusic.fr : Qui es-tu Geronimo ?
Geronimo : Je suis un auteur, compositeur, interprète et je démarre mon nouveau projet « Geronimo ». Il y a un premier single « Possédés » qui est déjà en airplay et c’est le premier d’une longue série car on travaille ardemment sur un très bel album qui arrivera bientôt.
JustMusic.fr : Comment t’es-tu fait remarquer par ta maison de disques actuelle ?
Geronimo : J’ai déjà été dans cette maison de disques mais chez un autre label avec un précédent projet. « Columbia » était pour moi le label le plus « artiste » de chez « Sony Music ». J’ai eu envie d’aller vers eux car c’était celui qui était le plus approprié pour développer quelque chose avec une vision à long terme, avec notamment un univers enveloppé dans une certaine esthétique et un certain concept. Ils ont répondu à mes objectifs donc on travaille ensemble et tout se passe bien (sourire).
JustMusic.fr : Comment est né le titre « Possédés » et pourquoi as-tu voulu écrire sur ce sujet ?
Geronimo : Je pense que ce sujet nous touche tous, cette sorte d’aliénation par la société qui nous broie et nous compresse en nous laissant la tête dans le guidon. Je suis comme toi et tous les autres, j’en suis victime au quotidien. J’ai toujours mon téléphone sur moi, je suis toujours ultra connecté et je n’arrive pas vraiment à m’arrêter. C’est le premier message que j’ai eu envie de diffuser avec ce nouveau projet car j’ai à coeur de faire passer des messages dans chaque chanson. En tout cas au moins des pistes de réflexion car je ne me prends pas pour un penseur. Je veux créer de la réflexion avec les paroles et contrebalancer ça avec des musiques assez légères et festives. L’objectif n’est pas que le public soit dans un cours en écoutant ma musique (rires). « Possédés » car c’est la première constatation du rayonnement de notre société que j’ai voulu mettre dans ce titre.
JustMusic.fr : Tu fais de l’apache pop, ton nom de scène est Geronimo et dans ton clip on voit un petit déguisé en indien. Pourquoi t’inspires-tu des indiens et qu’est-ce que l’apache pop ?
Gernomino : C’est une bonne question (sourire). « Apache pop » est sans doute un terme marketing de maison de disques (sourire), mais voici la définition de mon univers. Il y aura un vrai fil rouge dans mes morceaux, il y aura toujours un gimmick soit percu, flûte ou synthé pour amener ça vers un son un peu tribal. Il y aura toujours quelque chose de tribal dans le titre, bien qu’il soit électro très construit sur des machines.
Pour les indiens il faudrait des heures et des heures pour développer, mais c’est né d’une lecture sur ce peuple magnifique. Ils ont vécu un ethnocide et j’ai voulu comprendre. Aujourd’hui tu n’as que 500 nations représentées aux US et je trouvais que c’était magique d’avoir résisté pour certains, notamment via le personnage de Geronimo qui est le plus grand guerrier Chaman amérindien. Il n’a jamais été chef, mais son nom est le plus iconique, car c’est lui qui a la plus belle représentation de rester fier et debout pour sauver un peuple. Après j’ai commencé à m’intéresser à leur histoire, je suis allé voir des expos et j’ai eu un gros choc esthétique au niveau de leur dress code, leur art, leur peinture, leur tipi… J’ai voulu retranscrire ça, de l’utiliser comme une enveloppe autour d’un projet musical. Comme j’ai à coeur de faire passer des messages, et de revenir à des choses plus fondamentales, j’ai trouvé que le parallèle se faisait naturellement. C’est parti de l’approfondissement de cette culture et ensuite dans l’écriture de mes nouveaux morceaux il y a un lien qui s’est fait. Je me suis dit que c’était assez logique d’y aller, même si j’ai osé l’appeler Geronimo (sourire).
JustMusic.fr : Le titre passe sur de nombreuses radios comme « NRJ » et « Fun Radio ». Qu’est-ce que ça t’a fait lorsque tu l’as entendu pour la première fois ?
Geronimo : Je me suis dit que c’était cool et qu’il y avait encore de la place pour essayer de raconter des choses comme ça dans la musique. On est dans une espèce d’air de surconsommation, tout va très vite, on zappe beaucoup du coup j’ai l’impression que la couleur des musiques françaises, que l’empreinte qu’elles veulent laisser est toujours assez légère au niveau des thèmes. C’est toujours assez générique et je me suis demandé si en disant qu’à la TV il n’y a plus que des festivals de connes, on allait me diffuser sur des grandes radios mainstream. J’ai eu le bonheur de constater que oui donc c’est cool (sourire).
JustMusic.fr : Tu as annoncé sur tes réseaux sociaux que tu t’apprêtais à sortir ton deuxième single et que tu préparais un album avec de belles collaborations. Je veux tout savoir sur la suite…
Geronimo : (sourire) Je travaille avec un cercle de beat maker en qui j’ai totalement confiance et ils sont très talentueux. Il y a Anton Wick qui est un producteur et DJ qui a travaillé avec Laurent Wolf. Il amène une touche très dansante sur certains morceaux, notamment sur « Possédés » qui a une couleur très EDM. Je travaille énormément avec un jeune duo parisien qui s’appelle The City. On a fait de nombreux titres sur l’album et ils ont parfaitement compris l’empreinte musicale que je voulais pour ce disque. Ils ont une façon d’écrire avec une touche de nostalgie qui me va droit au coeur. Il y a aussi Simon Delacroix qu’on connaît sous le nom de Toxic Avenger, c’est un pote qui a une façon de travailler exceptionnelle, et Dax Riders. J’ai aussi rencontré un beat maker qui vient du hip hop qui s’appelle Ruskoff avec qui j’ai fait un titre ultra dramatique sur le thème du harcèlement scolaire. Il y aura aussi des petites surprises car certains ont entendu « Possédés » et m’ont proposé leur collaboration comme Romain Curtis. Je t’ai donné tous les noms mais peut-être qu’il y en aura d’autres (sourire).
Le deuxième single sera 100% pop et il va lâcher le côté dance pour annoncer ce qu’on prépare sur l’album. Il est presque terminé, on en est au mastering et il devrait sortir d’ici 15 jours / 3 semaines je pense.
JustMusic.fr : J’ai lu que tu adorais Axel Rose, Robbie Williams et Jamiroquai. Si tu devais en choisir un pour un feat. ce serait lequel ?
Geronimo : Jay Kay de Jamiroquai ! Parmi les trois il y en a un qui m’a fait rêver car c’est une rock star, l’autre pour son parcours mais musicalement c’est Jamiroquai dont je me sens le plus proche. Je pense que ça n’arrivera jamais, mais il ne faut jamais dire jamais (sourire). Il faudrait déjà qu’il revienne car j’ai entendu parler d’un nouvel album et il n’arrive pas. Jay Kay if you can read me, whenever (éclat de rire) !
JustMusic.fr : As-tu prévu de faire des plateaux ou des concerts ?
Geronimo : On va faire ça dans l’ordre, on va envoyer le deuxième single et j’aimerais que l’album sorte au moment du troisième extrait. Ensuite j’aimerais partir en tournée, quelque soit le succès du disque car comme tu le sais, « Gros succès » = « Grosse scène » et « Succès mitigé » = « Plus petite scène ». Quoi qu’il arrive je veux monter sur scène ! On va cependant commencer à faire des plateaux grâce au succès radiophonique. Le 5 mars je vais donc participer au « NRJ Music Tour » à la Roche-sur-Yon. Je vais en faire 2 ou 3 en mars et ça va aller jusqu’en juillet. Ce qui est cool c’est que ce sera des plateaux en formation musicale, car je ne veux pas chanter sur un PBO. On va démarrer les répétitions la semaine prochaine alors j’ai hâte (sourire) !
JustMusic.fr : Ce succès rapide ne te fait pas peur pour la suite ?
Geronimo : Si, on a toujours peur avec un accueil comme celui-là qui monte très haut. Il y a une attente pour la suite et tu n’as pas envie de décevoir le public ainsi que les médias. Car pour toucher les gens il faut passer la barrière des médias. Ma peur est relative car la seule vraie peur que je pourrais avoir avec ce projet, serait de ne pas pouvoir faire de la scène pour le défendre. Quoi qu’il arrive au niveau succès, même si il faut faire des petites scènes je le ferais avec l’univers et la scénographie dont j’ai envie. Mon objectif est vraiment de faire de la scène, plus que de vendre des disques ou faire des TV. Tant mieux si ça se passe mais raconter mes chansons sur scène, c’est ça que je souhaite le plus !
JustMusic.fr : Comme tu me le disais, tu as déjà sorti différents projets alors « Geronimo » ce sera pour de bon ou pas ?
Geronimo : J’aimerais bien l’emmener le plus loin possible. Je ne te dirais pas qu’il n’y aura pas autres choses, car quand j’ai fait mes autres projets je ne pensais pas qu’il y aurait « Geronimo ». Je ne savais pas qu’un jours je serais inspiré par cet univers et peut-être que dans 5 ans ce sera complètement autre chose. Et tant mieux car ce sont les surprises de la vie (sourire) ! Pour l’instant je me sens bien avec ce projet, avec les choses que j’ai envie de raconter et les gens avec qui je travaille, alors pourvu que ça aille le plus loin possible.
JustMusic.fr : Pour terminer as-tu un message à adresser au public ?
Geronimo : J’ai envie de dire que si les gens ont envie d’avoir des musiques fraîches pour être embarquer et en plus avec du sens, il ne faudra pas hésiter à écouter l’album car il leur fera du bien. C’est un peu orgueilleux mais je le pense (rires) !
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