Après une vie professionnelle riche et dense, Michel Mérien a choisi d’ouvrir un nouveau chapitre à 65 ans. Originaire de La Baule, ancien professionnel des Ressources Humaines, il se consacre aujourd’hui à l’écriture et à la musique, deux langages qu’il fait dialoguer avec une sensibilité discrète et sincère.
Avec « Au son des nuages » (Les 3 Colonnes), l’auteur signe un roman introspectif et profondément humain. Le récit se déploie dans la gare d’Angoulême, lieu de passage et de suspension, où Henri Martin, assis sur un banc, semble avoir perdu bien plus que le fil de son voyage. La mémoire vacille, les souvenirs d’enfance remontent par fragments, et le temps devient une matière trouble, entre départ et arrivée.
Dans une langue simple mais poétique, Michel Mérien explore la solitude, la vieillesse, les liens familiaux, l’amour et l’idée de finitude, sans jamais appuyer son propos. La musique traverse le texte comme un souffle intérieur, accompagnant les pensées du personnage et donnant au récit un rythme presque mélodique. Au son des nuages parle de ces moments où l’on se sent en marge, invisible, mais aussi de cette beauté fragile qui subsiste dans le quotidien, même lorsque tout semble vaciller.
Un roman sensible et accessible, qui s’adresse à ceux qui aiment les histoires de vie, les textes intimistes et les livres qui prennent le temps d’écouter le silence.
