Vay vient de sortir son premier EP « Bleu » et il est plus que réussi ! Il a répondu à toutes nos questions sur ses débuts plus que prometteurs !
JustMusic.fr : Pour commencer peux-tu te présenter et me raconter comment tu es tombé dans la musique ?
Vay : Je m’appelle Vay, j’ai 23 ans et j’ai commencé à faire de la musique en écoutant mon père car il est musicien. J’ai par la suite arrêté mes études et j’ai commencé à chanter de manière plus professionnelle.
JustMusic.fr : Comment t’es-tu fait remarquer par ta maison de disques « Pias » ?
Vay : On avait déjà commencé à travailler sur mon premier projet qui était quasiment abouti. Ma manageuse l’a fait écouter à « Pias » et ils l’ont tout de suite adoré. C’est cool car ils ont kiffé mon univers ainsi que ma direction et ils ont souhaité m’accompagner.
JustMusic.fr : Ton premier EP « Bleu » est disponible depuis le 24 septembre, alors quels sont les premiers retours ? Et pourquoi ce titre ?
Vay : Pour le moment les retours sont positifs alors j’ai hâte de voir ça lorsque je ferai des concerts. Je l’ai appelé « Bleu » car c’est le flux du début, lorsque tu commences quelque chose et que tu ne sais pas où tu vas… Tu as des peurs bleues avec un objectif derrière et je voulais imager tout ça : « J’ai des peurs bleues mais je rêve quand même d’un ciel bleu derrière. »
Le fait de se jeter à corps perdu sans savoir où aller…
JustMusic.fr : Peux-tu me présenter les différents titres ?
Vay : « Ça va passer » est ma madeleine de Proust car c’est un des morceaux que j’ai préféré écrire. Je me suis fait du bien même si le sujet est de se sentir mal et de se rassurer comme un enfant, en disant que ça va passer. C’était un peu une rétrospective de ce que j’ai pu ressentir dans ma vie, car je parle notamment de ma mère, de la maladie de mon père… Lorsque je l’écoute et que je le chante, ça me fait toujours du bien (sourire).
« Voyage » était un peu à l’image de « Bleu », de partir dans ce voyage-là… C’est la continuité de « Ça va passer » car même si tu t’enfermes dans des problèmes, au final tu as besoin de légèreté. Du coup j’ai écrit sur un voyage imaginaire dans lequel tu t’évades pour oublier tes soucis.
« Club » est le morceau ego trip pour dire que moi aussi je peux le faire les gars, même si je ne suis pas un rappeur. C’est pour ça que je dis dans le dernier couplet que je pourrais kicker ça même si je ne suis pas rappeur. Je voulais dire que même si je n’étais pas dans leur game, je pouvais aussi tout casser (sourire).
« Humain » est un ressenti que tout le monde a à un certain moment lorsqu’on est dégoûté de l’être humain. Je critique et j’en suis aussi, c’est pour ça que je dis dans le morceau « Je t’en supplie mais jure-moi que je ne suis pas de la même race. » Dans une vie on peut faire des choses horribles et les regretter car nous sommes des êtres humains. Je voulais mettre en avant toute cette violence, pas pour revendiquer quelque chose, mais juste pour dire mon ressenti et souligner que c’est triste.
« Vague » est un des premiers morceaux que j’ai composé et j’ai voulu imager le fait de se jeter à corps perdu dans un truc qu’on ne connaît pas, malgré tous les chemins semés d’embûches. Je voulais dire que je ne savais pas où j’allais, ni comment ça allait se faire, mais que j’avais mon objectif.
« Dernière fois » est un morceau qui parle d’amour et de rupture car il en faut forcément un (rires). C’était une manière de demander pardon pour ce que je suis et ce qu’il se passe dans ma vie sentimentale. Ce morceau peut toucher tout le monde car il parle d’amour… C’était ma manière de demander pardon…
JustMusic.fr : Avec qui aimerais-tu travailler et avec quels artistes aimerais-tu faire des featurings ?
Vay : Kanye West et Frank Ocean m’inspirent beaucoup, en français Luigi, Youssoupha, Disiz… J’aimerais beaucoup travailler avec des producteurs comme Lucas Hervé et Ryan Koffi qui ont des visions différentes de ce qui se fait aujourd’hui et qui se rapprochent de la mienne. Sinon dans un rêve absolu, je dirais Michel Jonasz qui a révolutionné la musique et qui est encore actuel. Il est incroyable, c’est un grand monsieur !
JustMusic.fr : Tu vas te produire le 22 novembre en première partie de Poupie à la Cigale et le 6 décembre au Pop Up! à Paris. Que représente la scène pour toi et comment es-tu en live ?
Vay : La scène représente la finalité de mon travail, car même si j’aime créer en studio, il faut ensuite partager avec le public. Je ne me pose pas trop de questions, mais je n’attends que ça pour voir les retours des gens ! Si je vois qu’on est tous dans la même bulle et qu’on est en phase ce sera magique ! Je n’attends que ça (sourire) !
JustMusic.fr : Prépares-tu un album ?
Vay : Oui, il est dans la continuité de « Bleu », il est même prêt et si tout va bien il devrait sortir (sourire).
JustMusic.fr : Tes débuts sont prometteurs et tu n’as que 23 ans. Comment imagines-tu la suite de ta carrière ?
Vay : J’espère que je pourrais pousser mon univers et mes projets le plus loin possible ! Mon objectif est de créer quelque chose qui m’appartient et que lorsqu’on m’écoute on sache que c’est moi. Quand on entend Stromae on le reconnaît tout de suite, alors j’espère que ça m’arrivera. Je souhaite toucher sincèrement le plus de personnes possible avec mes ressentis, et j’aurais gagné quand les gens me diront qu’ils se reconnaissent dans mes titres.
JustMusic.fr : Pour terminer peux-tu me donner trois mots pour qualifier ton EP « Bleu » ?
Vay : Déjà le mot « Bleu », « Début » de quelque chose et j’espère pas la fin (rires) et « Atmosphérique ».