Reynald a répondu à toutes nos questions concernant son premier album « Wayanga », un disque très prometteur que nous vous conseillons vivement.
JustMusic.fr : Pour commencer peux-tu me dire pourquoi tu t’es lancé dans la musique ?
Reynald : Je me suis lancé dans la musique car mes parents m’ont poussé sans me forcer bien entendu (sourire). Ils ont décelé en moi une justesse dans la voix et ma mère m’a demandé quel instrument je voulais apprendre. Je lui ai répondu la guitare comme j’aurais pu dire autre chose, mais je trouvais ça cool (sourire).
JustMusic.fr : Tu es aussi surfeur, d’où t’es venu cette deuxième passion ?
Reynald : Cette deuxième passion m’est venue après la musique, même si on pourrait croire que c’était en même temps. J’avais 15 ans quand j’ai commencé et depuis je ne me suis plus jamais arrêté. J’ai besoin de surfer pour composer et je ne pense pas être le seul. C’est une discipline qui a toujours attiré les artistes en général, pas que les musiciens… Tout le monde aime surfer car c’est un super sport et une grande source d’inspiration !
JustMusic.fr : Tu es produit par Dominique Laisney qui travaille également avec Eddy Mitchell. Peux-tu me raconter votre rencontre et ce qui a fait que vous avez décidé de travailler ensemble ?
Reynald : Nous nous sommes rencontrés par l’intermédiaire d’un ami… J’étais sur la place et quelqu’un est venu me voir pour me dire qu’il aimait bien ce que je faisais, et m’a demandé si j’avais un producteur. Comme ce n’était pas le cas, il m’a dit qu’il allait me présenter Dominique Laisney. Elle a accepté de me rencontrer en me précisant qu’elle était déjà bien occupée avec Eddy Mitchell et qu’elle ne signait pas de jeunes artistes. Finalement, après m’avoir écouté, elle m’a dit qu’elle aimait ma patte et c’était parti. Elle a constitué une équipe de feu, on avance comme ça et c’est cool (sourire) !
JustMusic.fr : Tu viens de sortir ton premier album qui s’appelle « Wayanga », car tu es l’un des ambassadeurs de l’association Wayanga qui œuvre pour la protection des peuples autochtones d’Amazonie. Tu reverseras 1€ à l’association pour chaque album vendu. Pourquoi as-tu choisi cette association ?
Reynald : Je suis un garçon très nature, je fais beaucoup de surf, j’aime la nature, je respire et je regarde les choses autour de moi. Je connaissais déjà l’association et j’ai voulu les aider car ça m’énervait de ne rien pouvoir faire. J’ai décidé d’écrire une chanson car j’ai trouvé que c’était plus touchant comme ça, qu’en faisant un discours. Ensuite, j’ai appelé l’album « Wayanga » car je suis vraiment engagé avec eux.
Le texte de la chanson est un paradoxe car sur un thème grave j’ai réussi à faire des jeux de mots avec des choses qui accrochent à l’oreille.
JustMusic.fr : Tu évoques plusieurs thèmes à travers tes chansons, comment les as-tu choisis et comment procèdes-tu pour écrire une chanson ?
Reynald : Je prends ma guitare pour faire la mélodie et puis je cale des mots dessus. J’ai écrit onze titres assez différents et c’est un choix. Je n’ai pas écrit un livre qui est une histoire unique, mais un album avec plusieurs titres qui traitent de plusieurs thèmes différents.
JustMusic.fr : Peux-tu me dire quelques mots sur ton featuring avec Brunsko sur le titre « Machine arrière » ?
Reynald : C’est un chanteur et acteur, et comme je voulais urbaniser le titre j’ai fait appel à lui car j’aime sa voix. Il avait également rencontré Dominique par hasard et nous avons eu la même idée. Nous avons essayé et ça a tout de suite matché. Il fait de l’urbain mais ce n’est pas violent, je le compare à MC Solaar mais en version auto-tune d’aujourd’hui (sourire).
JustMusic.fr : Tu as repris « Quelqu’un m’a dit », est-ce une chanson que tu aurais pu écrire et as-tu eu un retour de Carla Bruni ?
Reynald : Je ne sais pas si j’aurais pu l’écrire car je n’ai pas cette prétention (sourire). C’est une belle chanson et j’ai voulu la faire sautiller mais sans la démonter. Ma version reste épurée à la guitare. Nous avons eu l’accord de Carla Bruni car elle a adoré l’arrangement. Comme elle le dit souvent, ça lui fait toujours quelque chose quand quelqu’un reprend le titre qui l’a fait décoller.
JustMusic.fr : Le premier extrait de l’album « Blanc-bec » cumule des milliers de vues, comment est né ce titre ?
Reynald : J’ai commencé à la guitare et la première phrase m’est venue. J’ai trouvé la rime et j’ai écrit sur une bataille gentillette entre les noirs et les blancs (sourire). Je mets sur un piédestal cette culture noire car je trouve que les chanteurs blacks ont une voix incroyable ! Ils ont bercé ma jeunesse et d’ailleurs je les cite dans la chanson. Je suis un peu le blanc-bec arriviste dans la chanson qui les supplie d’avoir leurs voix (sourire).
JustMusic.fr : Malheureusement il n’est pas possible de faire des concerts actuellement. Quels souvenirs gardes-tu de tes dates à l’Alhambra à Paris en Janvier 2020 ?
Reynald : J’en garde un immense souvenir, car c’était magique de pouvoir faire ces concerts acoustiques ! Mais ça va revenir, on voit le soleil revenir et ça va le faire… Je le sens (sourire) !
JustMusic.fr : Pour conclure, si tu devais définir ton premier album en trois mots ?
Reynald : Je dirais « Soleil », « Surf » et « Bonne humeur », ça fait un peu plus que trois mais ce n’est pas grave (sourire).