INTERVIEW : Rencontre avec Naowel

 

N’hésitez pas à découvrir « Ma rhao », le nouveau single de Naowel. Le duo a répondu à toutes nos questions avec une grande générosité.

JustMusic.fr : Pouvez-vous vous présenter chacun votre tour et me raconter votre parcours ?

Léna (Naowel): Je m’appelle Léna. J’ai fait des études de lettres et de philo. Je suis danseuse, compositrice et musicienne. J’ai découvert le banjo 5 cordes à mes 22 ans et j’ai tout quitté pour jouer de cet instrument, d’abord un peu aux État-Unis puis en Europe. Je joue de la musique traditionnelle américaine (Old time, Bluegrass) dans différents groupes (Dear John, The Sugar Family) j’y fais aussi des claquettes.

Avec Naowel on recherche à développer le son du banjo avec des sons plus actuels type beatbox synthé et livelooping.

Mike Fly (Naowel) : Je m’appelle Mickael, cuisinier de formation puis auxiliaire de vie, je suis désormais multi-instrumentiste, chanteur et beatboxer. C’est en me retrouvant en finale du championnat de France de Human Beatbox catégorie loopstation que j’ai eu l’opportunité de devenir professionnel de la musique. Après plusieurs années en solo je suis heureux de participer à l’aventure Naowel.

JustMusic.fr : Comment vous êtes-vous rencontrés et comment est né votre duo « Naowel » ?

Léna (Naowel) : Nous nous sommes rencontrés autour du looper RC 505, une machine qui permet de faire des sons en boucle. Naowel était un solo, un EP a d’ailleurs vu le jour sous cette formule en 2022 : « Atalante ».
Lors d’une rencontre pour parler looper, Mike et moi avons jamé et malgré nos univers totalement opposés, nos sons étaient très compatibles : Mike les basses et le rythme, moi la mélodie et l’harmonie. On a bien aimé et c’était pour moi une évidence, me rappelant des artistes que j’adore comme Cocorosie où le beatbox prend une grande place. Cela a créé ce son singulier que l’on appelle « Freak folk » et que l’on développe depuis. Et entre nous, on était contents de trouver un compagnon de route pour faire de la scène.

JustMusic.fr : Que signifie le nom de votre groupe ?

Naowel : C’est un prénom breton qui vient d’une légende. La légende de la princesse Naowel raconte l’histoire d’une jeune fille qui a sacrifié sa beauté pour gagner son indépendance face à son père.

JustMusic.fr : Comment travaillez-vous sur la création d’un titre ? Qui fait quoi ?

Mike Fly (Naowel) : Globalement, Léna apporte son bazar créatif et je mets l’ordre et crée un beau son. Léna écrit les paroles et les accords et je crée la basse et le rythme. Une fois que la structure est posée, Léna ajoute des sons originaux comme les voix reverses sur « Ma rhao » et je mixe le tout. Parfois on part d’un rythme de beatbox, parfois d’une chanson déjà écrite. Il n’y a pas vraiment de règle.

JustMusic.fr : Comment est né votre nouveau single « Ma rhao » ? Pouvez-vous me présenter cette nouvelle chanson ?

Léna (Naowel) : L’idée était d’écrire une chanson d’amour heureux. Ce qui est assez rare pour moi parce que j’écris plus sur les émotions, les ruptures, des sujets de société comme le genre ou l’écologie ou la singularité d’une personne dans un groupe.
À la réflexion, le couple est un sujet de société donc j’étais proche de mes sujets. Mais comme je voulais garder un côté désabusé j’ai utilisé des métaphores de fin du monde, en questionnant au passage le lexique amoureux : « tomber » amoureux « coup de foudre » qui font beaucoup penser à des termes de fin du monde. Ça m’a permis de faire un parallèle avec l’éco-anxiété qui agite nos sociétés et notre vision de l’avenir, dont ce qu’on veut créer avec quelqu’un.
Pour montrer la diversité des points de vue dans le couple, Mike a écrit un couplet de son point de vue en réutilisant les images du temps qui passe, des prises de tête qui finissent sur les épaules…. Je vous laisserais découvrir les paroles.
Musicalement, on a voulu faire quelque chose d’épuré pour varier du reste des chansons de l’EP à venir. On voulait un beatbox reconnaissable à la Cocorosie sur les couplets et un beatbox plus produit sur les refrains.

JustMusic.fr : Quelle est la suite ? Préparez-vous un EP ? Si oui, comment sera le reste des morceaux ?

Léna (Naowel) : On sort un titre par mois jusqu’en janvier. « Ma rhao » est le deuxième. Tous ces titres formeront un EP mais ils sont tellement singuliers que ça nous paraissait logique d’en faire des singles. Il faut donc nous suivre pour voir la suite ! Pour les autres morceaux, on a une reprise traditionnelle réarrangée et réécrite (« Shady grove » sorti le 24 septembre), j’y joue du banjo minstrel et Mike fait un coupé décalé presque Kabyle. Une chanson entraînante plus folk qui parle de nature et de genre (« Les trois diamants » qui sortira le 28 novembre). Un morceaux en anglais plus trans (« Révolution » qui sortira en décembre) et pour finir un morceau groove et funk qui parle d’accepter son originalité (« Brume » qui sortira en janvier)

JustMusic.fr : Allez-vous faire de la scène ?

Naowel : Notre prochaine date est le jeudi 14 novembre 2024 à l’ISCOM de Lille.
Puis nous jouerons en partenariat avec l’institut Franco-Allemand dans la ville d’Aachen en Allemagne le 27 janvier. Pour la saison 2025 nous avons le projet de jouer en Ardèche, dans le Finistère et en Suisse. Nous préparons la tournée.

JustMusic.fr : Quels sont vos meilleurs souvenirs de concert ?

Naowel : On pense à un concert au Bref à Vannes où le public était particulièrement chaud pour danser et où on avait eu des retours très chaleureux ou encore le concert d’IM FROM RENNES dans un jardin chinois. Le cadre a vraiment apporté du merveilleux à notre musique.

JustMusic.fr : Pour conclure, que pouvez-vous ajouter pour donner envie au public d’écouter « Ma rhao » ?

Naowel : Si vous êtes amoureux et que vous souhaitez partager une chanson originale à quelqu’un pour lui montrer votre amour, envoyez lui « Ma rhao » !

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