INTERVIEW : Rencontre avec Leo Fifty Five

Leo Fifty Five sortira son premier album prochainement. Il a répondu à toutes nos questions lors de sa venue à Paris.

JustMusic.fr : Peux-tu te présenter ?

Leo Fifty Five : Je suis Leo Fifty Five, chanteur et producteur basé à Bruxelles. Je viens du R’n’B et de la soul, mais je travaille sur plusieurs styles.

JustMusic.fr : Tu as commencé ta carrière en tant que beatmaker. Comment se sont passés tes débuts ?

Leo Fifty Five : A cette période je ne faisais pas encore de la musique, mais j’étais joueur de hockey sur glace professionnel au club de Valence, dans le sud de la France. Comme je me suis déchiré le tendon d’Achille j’avais beaucoup de temps et je ne pouvais pas poursuivre mes études en STAPS. Un ami m’a fait découvrir un logiciel pour faire du son et tout est parti de là (sourire).

JustMusic.fr : Peux-tu me présenter les titres de ton premier album ?

Leo Fifty Five : « Bouteille à la mer », c’est lorsque parfois les gens ne sont pas destinés à être ensemble, mais c’est une ode pour l’accepter et se dire que ce n’est pas grave.

« Loin de toi », parle d’une relation à distance que j’ai vécu et elle était un peu difficile. Ça parle de cette crainte vis à vis de la distance et de la peur du manque. J’avais trop d’amour pour cette personne c’est pour ça (sourire).

« Rois du monde », évoque le fait que lorsqu’on est jeune on voit un peu les choses en grand et on se dit que tout va bien se passer. C’est une discussion que j’avais avec un ami d’enfance qui est maintenant en prison.

« Histoire d’une reine », c’est quand tu es avec une personne et qu’elle n’est pas bien mentalement. On ne peut malheureusement rien faire pour changer ça et ce n’est pas facile de vivre cette situation. Tu sais que tu ne pourras pas l’aider, mais tu ne peux que lui offrir ton soutien et espérer que ça suffira.

« Marie j’arrive », parle aussi d’une relation à distance. J’ai écrit ce titre car ça m’a vraiment marqué et c’est le deuxième qui traite de ce sujet.

« Sad boy », est un titre spécial qui parle des moments où ça ne va pas, mais on essaie quand même de passer un bon moment.

« Rien changer », parle des débuts d’une relation où tout va bien, mais tu sais que ça ne va pas durer. Il faut tout de même essayer de savourer le moment présent avant la dégringolade (sourire).

« Balance », est une chanson de rupture et les mots sont durs, même si ce n’est pas mon sentiment. Ça parle des relations toxiques alors que ce n’est pas la base du message. On se rend compte souvent qu’on était malheureux, quand on est heureux par la suite.

« Caipiroska », évoque un moment très précis que j’ai vécu avec des amis qui étaient aussi mes musiciens. C’était notre dernière scène ensemble au Portugal et on le savait même si ce n’était pas encore officiel. On a tout de même passé un super bon moment ensemble.

« Tant mieux », parle indirectement de la vie d’artiste. Ma famille est asiatique et iranienne, donc ce n’est pas toujours évident car même si elle me soutient, elle ne sait pas trop comment faire.

JustMusic.fr : Tu parles beaucoup de toi…

Leo Fifty Five : Oui, plus que dans mes projets précédents. J’utilise des histoires qui parlent de moi, mais elles peuvent aussi venir d’autres personnes.

JustMusic.fr : Tu seras en concert le 25 mars au Botanique en Belgique et le 3 avril au Pop Up du Label à Paris. Que représente la scène pour toi ?

Leo Fifty Five : La scène a toujours été quelque chose d’importante pour moi. La musique me sort de mon contexte et le live me fait penser à d’autres choses pendant une heure pour m’évader.

JustMusic.fr : Tu n’as que 26 ans alors comment imagines-tu la suite de ta carrière ?

Leo Fifty Five : Comme je suis aussi producteur, je sais que je ne vais pas chanter toute ma vie. Un jour, j’arrêterai de parler de moi pour aider d’autres artistes à parler d’eux. Je le fais déjà, mais je sais que je le ferai d’avantage dans l’avenir. Je ne me vois pas partir en tournée quand j’aurai des enfants par exemple (sourire).

JustMusic.fr : Tu es belge, iranien et indonésien. Les belges cartonnent dans tous les domaines comme Angèle, Stromae, Pierre de Maere et Mallory Gabsi qui vient d’avoir sa première etoile. Quel est votre secret ?

Leo Fifty Five : Peu importe tes origines, je trouve que quand on reste longtemps à Paris on fait des trucs de Parisiens. Je pense qu’à Bruxelles, ta singularité est plus célébrée car c’est plus ouvert. Les artistes que tu as cités ont des projets bien singuliers et je ne pense pas qu’ils auraient pu se développer comme ça à Paris, car il n’y a pas forcément cette ouverture-là. Je ne pourrais pas te dire ce qui est mieux, c’est juste une autre ambiance. A Paris c’est la ville qui fait les gens, et à Bruxelles ce sont les gens qui font la ville. C’est cette énergie qui fait que c’est spécial !

JustMusic.fr : Qu’écoutes-tu en ce moment ?

Leo Fifty Five : J’aime bien découvrir des chansons étrangères sur Spotify. Comme ça je vois ce qu’il se passe autour de moi. En ce moment j’écoute Tananai et Marracash qui sont des artistes italiens. Et Kratklub un groupe allemand.

JustMusic.fr : Peux-tu me donner trois mots pour décrire ton album ?

Leo Fifty Five : Funky, sincère et fun.

JustMusic.fr : Pour conclure, que peux-tu ajouter pour donner envie au public de te découvrir ?

Leo Fifty Five : Je dirais que mon projet n’est pas commun et c’est quelque chose qui n’a pas encore été entendu (sourire). Je dis ça sans prétention, mais j’espère que les gens auront la curiosité de m’écouter. Après ils peuvent ne pas aimer, mais ce sera une découverte (sourire).

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