INTERVIEW : Rencontre avec Jeremy Hababou

Jeremy Hababou est de retour avec son troisième album « Il était une fois ». Le talentueux pianiste a répondu à toutes nos questions.

JustMusic.fr : Quel est ton parcours ?

Jeremy Hababou : Je m’appelle Jeremy, je suis pianiste et compositeur. J’ai commencé le piano à 8 ans et j’ai pris des cours de classique pendant 2 ans. J’ai arrêté car je n’aimais pas ça et j’ai recommencé vers mes 16 ans. Au début c’était pour le plaisir mais finalement c’est devenu plus sérieux et j’ai décidé d’en faire mon métier.
J’ai sorti deux albums et le troisième « Il était une fois » est disponible depuis le 10 février. Excepté mes albums, je fais aussi de la scène, de la musique pour le théâtre et pour des films.

JustMusic.fr : Quel a été le déclic qui a fait que tu as voulu en faire ton métier ?

Jeremy Hababou : J’ai toujours été en échec scolaire, je me cherchais et je ne savais pas quel métier je voulais faire. Ce n’est pas un déclic mais la musique est venue à moi de manière assez naturelle. Ça me passionnait tellement que j’ai eu envie de passer ma vie à en faire (sourire). Encore aujourd’hui je me bats pour que je puisse toujours en vivre et ne faire que ça.

JustMusic.fr : Peux-tu me faire un petit bilan de tes deux albums « Run away » (2016) et « Nuances » (2018) ?

Jeremy Hababou : Je sortais de mon école de jazz à Tel Aviv quand j’avais 22/23 ans, et j’ai rencontré la chanteuse Anne Ducros qui m’a dit qu’il fallait absolument que j’enregistre un album pour qu’elle puisse m’introduire en France. Elle aimait bien ce que je faisais, alors j’ai commencé à composer et est né mon premier album. Le milieu du jazz est très petit mais j’ai reçu de très belles critiques, alors ça m’a donné envie d’en faire un deuxième. J’ai vécu deux aventures énormes sur tous les plans. J’ai appris plus de choses sur le terrain qu’à l’école (sourire).

JustMusic.fr : « Il était une fois » est sorti le 10 février alors quelle histoire vas-tu nous raconter ?

Jeremy Hababou : J’ai appelé l’album comme ça, car les gens me disent que je raconte des histoires avec mes chansons (sourire). Je ne cherche pas forcément à en raconter car je compose comme ça me vient en général, mais il paraît que ça parle aux gens et que ça leur évoque des histoires.

JustMusic.fr : On connaît déjà quelques extraits, mais peux-tu me présenter le tout nouveau « Lamentations » ?

Jeremy Hababou : De manière générale, j’ai beaucoup de mal à nommer mes titres car je n’aime pas trop cadrer le voyage que va faire l’auditeur avec ma musique. Il faut tout de même leur donner des titres et je vois que ça marche bien car finalement les gens aiment ça (sourire). Je trouvais que le titre correspondait bien à la musique que j’ai composée à la base pour le scénario du film d’un ami. Il parlait de la relation d’un père et son fils, mais finalement le film ne s’est pas fait.

JustMusic.fr : Justement, je voulais savoir comment tu trouvais des titres à des chansons instrumentales ?

Jeremy Hababou : C’est assez aléatoire car je ne compose pas à partir d’une idée. J’essaie de m’imaginer ce que ça m’évoque et je lui colle un nom. L’auditeur peut lui en donner un autre, ça me va aussi (sourire).

JustMusic.fr : Comment décides-tu d’appeler une musique avec un titre en anglais ou en français ?

Jeremy Hababou : A l’époque j’habitais en Israël alors plutôt que de donner des noms en hébreux, j’ai préféré le faire en anglais pour que ça sorte à l’international. Maintenant que je suis en France, je trouve que c’est super beau de les appeler dans cette langue.

JustMusic.fr : Il y a d’autres pianistes comme Sofiane Pamart ou encore Guillaume Poncelet. Sofiane Pamart fait beaucoup de featurings avec des chanteurs ? Pourquoi ne le fais-tu pas ?

Jeremy Hababou : Je collabore avec de nombreux artistes et notamment pour le cinéma. J’ai aussi produit des chansons pour l’album de la chanteuse Mélanie Dahan. C’est vrai qu’il fait beaucoup ça et peut-être que je le ferai plus tard car il y a beaucoup de voix que j’adore. Pour le moment c’est un album instrumental uniquement.

JustMusic.fr : Que nous réserves-tu pour tes prochains concerts à venir ?

Jeremy Hababou : Le premier se fera le 9 mars au Musée d’art et d’histoire du judaïsme. Ça va être très émouvant et beau de me produire là-bas.
Le 10 mars au Théâtre dû Chatelet, ce sera un concert à 4 mains avec André Manoukian pour la première partie de David Krakauer dans le cadre d’un festival de jazz.
Et le 11 mai ce sera à l’Européen ce sera mon gros concert avec des guests. Mais je préfère ne pas dévoiler de noms pour garder le suspense (sourire).

JustMusic.fr : Qu’écoutes-tu ?

Jeremy Hababou : En général, j’écoute beaucoup de jazz et de musique classique. Les grandes références dans le jazz sont Art Tatum, Charlie Parker, Michel Petrucciani, Chick Corea… pour ne citer qu’eux. Dans le classique j’aime quasiment toutes les périodes, la musique baroque, le début du 20e avec Ravel, Debussy, Fauré. Et j’adore la chanson française comme Brassens, Brel, Ferré, Piaf… Sinon dans les artistes d’aujourd’hui, j’aime beaucoup la chanson « Corps » d’Yseult et je trouve son pianiste incroyable. Le titre de Mentissa par Vianney est aussi très beau. J’adorerais collaborer avec des artistes comme ça, on verra bien comment ça va évoluer.

JustMusic.fr : Excepté ton album, as-tu d’autres projets en parallèle ?

Jeremy Hababou : En ce moment je me concentre à 100% pour mon album, car je n’avais pas sorti d’album à mon nom depuis 2018. J’ai fais les arrangements pour celui de Gad Elmaleh « Armstrong » et je l’ai beaucoup accompagné, mais là ça va être mon propre projet. J’ai fait exprès de mettre de côté pas mal de choses, pour avoir tout mon temps pour mon album.

JustMusic.fr : Pour conclure, que peux-tu ajouter pour donner envie aux gens de t’écouter ?

Jeremy Hababou : J’espère qu’ils vont se donner la chance de faire ce petit bout de voyage avec moi. J’ai commencé à poster des extraits et je me suis aperçu que ça plaisait bien et que des milliers de personnes en plus me suivaient. Les réactions sont dingues et je suis ravi de voir que les gens viennent de partout. Le pouvoir de la musique est trop beau car comme il n’y a pas de paroles ça peut plaire à toutes les nationalités. J’en suis ravi alors venez voyager avec moi (sourire) !

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