INTERVIEW : Rencontre avec Gabi Hartmann

La talentueuse Gabi Hartmann sortira son premier album éponyme dans quelques semaines. N’hésitez pas à découvrir son bel univers.

JustMusic.fr : Dès ton plus jeune âge tu t’es intéressée au jazz et à la musique du monde. Pourquoi et qui t’a fait découvrir tout ça ?

Gabi Hartmann : Le jazz est venu car j’écoutais beaucoup de chanteurs soul comme Aretha Franklin. A l’adolescence je suis tombée sur Amy Winehouse et j’ai eu un énorme coup de cœur pour elle. Je me suis aperçue qu’elle s’influençait beaucoup du jazz, et c’est un peu à travers elle que j’ai découvert toutes ces grandes divas du jazz. J’ai commencé à en jouer, à faire des petits concerts et je suis ensuite allée au conservatoire. Pour la musique du monde c’est depuis que je suis toute petite car ma mère écoutait de la musique africaine, alors j’y suis allée quand j’étais enfant. Ensuite, je suis partie au Brésil et c’est là que je me suis intéressée à la musique brésilienne (sourire).

JustMusic.fr : En effet, tu aimes voyager et tu es partie faire tes études au Brésil. Comment était ta vie là-bas et faisais-tu de la musique ?

Gabi Hartmann : C’était un échange universitaire et je me suis très vite laissée embarquer par l’ambiance de Rio (rires). C’est vraiment la ville de la samba, de la danse et du carnaval. C’est impossible d’échapper à la musique car il y en a partout et tout le temps. J’ai appris à jouer de la guitare brésilienne, j’ai commencé à chanter dans les bars et dans les clubs de la bossa ou encore du jazz. C’était une année assez folle (sourire) !

JustMusic.fr : Tu as sorti l’EP « Always seem to get things wrong » qui cumule des millions de streams. Peux-tu me faire un petit bilan ?

Gabi Hartmann : Je l’ai sorti il y a un an et très vite j’ai fait une résidence dans un club de jazz « Le duc des Lombards ». J’ai ensuite fait plusieurs gros festivals, c’était intense et génial de vivre tout ça juste avec un seul EP de 5 titres (sourire).

JustMusic.fr : Peux-tu me présenter ton nouveau single « Buzzing bee » ?

Gabi Hartmann : C’est une chanson qui s’inspire de mon amour pour le jazz, le swing des années 20/30, et le jazz africain car les gens ont tendance à penser qu’il n’y en a qu’aux Etats-Unis mais non (sourire). « Buzzing bee » veut dire l’abeille qui bourdonne, c’est une chanson d’amour qui parle d’une personne qui attend et qui souffre. Elle appelle la personne et « Buzzing bee » est son image. Comme un téléphone qui vibre et qu’il n’y a pas de réponse.

JustMusic.fr : Tu sortiras ton premier album éponyme le 13 janvier 2023 et il est magnifique ! Tu chantes en anglais, en français, en brésilien. Comment sont nés les titres et pourquoi décides-tu de chanter dans telle ou telle langue ?

Gabi Hartmann : Merci ! C’est un mélange de mes influences, des choses que j’écoute tout le temps. Pour écrire, c’est le français qui me vient en premier, et j’ai collaboré avec un compositeur américain qui a également réalisé l’album. Je me suis aussi inspirée de mes voyages, et comme j’ai passé beaucoup de temps à New York ces dernières années, il était normal que je chante en anglais. Le français est ma langue et je vis à Paris donc c’était une évidence.

JustMusic.fr : Quels sont les messages que tu as voulu passer à travers tes chansons ?

Gabi Hartmann : L’amour est un sujet universel et il y a beaucoup de chansons qui en parlent. J’évoque le thème de l’incompréhension en amour avec la chanson « L’amour incompris ». Le fait de mal exprimer ses sentiments et d’avoir l’impression de se tromper. Je parle aussi de la solitude avec « Lonely » et il y a aussi un titre qui est un peu engagé « La mer ». Je parle des personnes exilées qui décèdent dans la mer Méditerranée.

JustMusic.fr : J’avais justement une question sur cette chanson. T’es tu inspirée de « La mer » de Charles Trenet ?

Gabi Hartmann : Bravo à toi d’avoir fait le rapprochement (sourire) ! En effet, je fais référence à la chanson de Charles Trenet. Je l’adore, il est pour moi l’un des plus grands chanteurs/compositeurs de la chanson française, mais aussi du jazz car il était vraiment à la frontière de ces deux styles. Quand je pense à la mer dans le jazz, je pense à la chanson de Charles Trenet. C’est pour ça que j’ai voulu écrire un titre en faisant référence au sien, en l’actualisant (sourire).

JustMusic.fr : Il y a quelques belles collaborations dans l’album…

Gabi Hartmann : Oui, on retrouve Julian Lage qui est un incroyable guitariste new-yorkais. Il y a Oan Kim qui est un compositeur, arrangeur et chanteur franco/coréen. Il a arrangé deux de mes morceaux, il joue aussi du saxophone sur un titre et c’est une très belle rencontre. Je suis aussi en featuring sur son album (sourire). Pour finir il y a Gandhi Adam qui est un super flûtiste soudanais.

JustMusic.fr : L’album se termine avec « The end – Meditation ». Pourquoi un instrumental ?

Gabi Hartmann : C’est le seul morceau que je sais jouer au piano (rires). Je voulais qu’il soit sur l’album et c’est une sorte d’hommage à la musique d’Afrique de l’Est et au jazz. Ça me plaisait de terminer avec un morceau que je joue et j’exprime mes sentiments sans ma voix. Cette chanson me hante et à chaque fois que je vois un piano je la joue (sourire).

JustMusic.fr : Que nous prépares-tu pour ton concert du 24 janvier à la Seine Musicale ?

Gabi Hartmann : Je vais essayer de faire un bon concert avec mes musiciens (sourire). Je vais présenter tous les morceaux de l’album. Il y aura peut-être des invités et de belles surprises (sourire) !

JustMusic.fr : Pour conclure, quel est le meilleur endroit pour écouter ton album ?

Gabi Hartmann : Je dirais partout (sourire), car chaque lieu lui apportera un rapport différent. Peu importe l’endroit et avec qui on est, l’écoute ne sera pas la même. Chaque morceau a sa petite vie et j’espère que le public appréciera l’album (sourire).

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