On ne présente plus David Bán, un talentueux chanteur et comédien qui fourmille de projets. Il vient de sortir un excellent album « 3, 2, 1… » et c’est avec une grande générosité qu’il a répondu à toutes nos questions.
JustMusic.fr : Ton premier album « L’alpagueur » est sorti en 2017, quel bilan peux-tu me faire ?
David Bán : C’était génial car je l’ai lancé via « Ulule » un site participatif et énormément de gens ont embarqué dans l’aventure. Je l’ai créé avec le public et j’ai eu la chance de très vite le retrouver sur scène. Lors des concerts c’était incroyable car ils connaissaient les paroles par cœur. J’avais sorti quelques chansons en amont afin de fidéliser le public et c’était vraiment très sympa de voir tout le monde chanter avec moi durant une centaine de dates (sourire).
JustMusic.fr : Ton nouvel et deuxième album « 3,2,1… » est disponible depuis le 30 avril. Tu es auteur, compositeur et producteur du disque et tu l’as réalisé avec Pierre Baslé. Comment s’est déroulé l’enregistrement de cet album ?
David Bán : Le premier a pris du temps car j’étais sur des comédies musicales en parallèle, et le deuxième je l’ai fait en trois mois. J’avais commencé à écrire les chansons bien en amont et le premier single « Encore plus fort » a été un prémice à ce deuxième album que je voulais plus moderne.
Pierre a travaillé avec Guillaume Atlan des Supermen Lovers (« Starlight ») donc il avait une bonne connaissance des sons modernes. Nous avons fait un travail de fourmi pendant trois mois en nous enfermant. Je tournais en parallèle, mais j’ai voulu faire en sorte que l’album sorte rapidement donc je suis heureux de l’avoir réalisé en si peu de temps.
Ce projet a aussi été participatif et j’avais la volonté de tenir le public informé de son évolution. La somme que j’ai demandée a été dépassée et maintenant je dois en dédicacer et en envoyer plus de mille… C’est fou (sourire) !
JustMusic.fr : Tu évoques plusieurs sujets, faire la fête avec « Encore plus fort », la violence faites aux femmes avec « Elle » et l’inquiétude d’un père sur ce qu’il va transmettre à son enfants avec « Ce qu’on laissera »… Comment as-tu choisi les thèmes des chansons et quels sont les messages que tu as voulu transmettre ?
David Bán : Comme pour le premier, j’aime avoir des chansons légères pour faire la fête mais je souhaite aussi exprimer des messages qui me tiennent à cœur. Quand on est un artiste, c’est bien de pouvoir faire partager des choses à sa communauté.
Quand j’ai voulu parler de la violence faite aux femmes, je ne l’ai pas fait pour une démarche de mode. J’ai rencontré des associations et ça m’a interpellé. J’ai voulu rappeler aux femmes qu’elles sont belles et qu’elles ne doivent pas l’oublier ! C’était délicat de partir dans cette direction car lorsqu’une artiste comme Camille Lellouche, qui est une femme, en parle, je trouve qu’elle est plus apte de le faire. Je ne souhaitais pas être maladroit, alors je suis content de voir que les retours que je reçois des femmes sont touchants.
« Ce qu’on laissera » me tient à cœur car je suis papa de deux enfants et je me demande ce que je vais leur laisser une fois que je ne serai plus là… Je suis inquiet car le monde évolue et j’essaie de leur donner un maximum de clés.
Pour « Messieurs les présidents », j’ai un chœur d’enfants avec moi car c’est une sorte de chant révolutionnaire où l’on s’adresse aux dirigeants du monde. Je trouvais que c’était sympa et plus fort de le faire avec des enfants.
JustMusic.fr : Il y a trois duos avec trois artistes qui sont aussi des collègues : Emji « Les 3 mousquetaires », Sarah Caillibot «Bernadette de Lourdes » et Caroline Riou « Plus belle la vie ». Peux-tu me dire quelques mots sur ces 3 collaborations ?
David Bán : J’adore partager que ce soit avec le public ou avec d’autres artistes. Lors d’un concert, je suis capable de m’arrêter pour parler avec le public, heureusement que mes musiciens savent s’adapter (rires). Je suis très proche des gens et j’adore le partage !
J’invite régulièrement des artistes sur scène et je trouvais que c’était intéressant d’en avoir sur l’album. Le hasard a fait que ce sont des femmes mais je ne sais pas pourquoi (sourire). C’était surtout une histoire d’amitié !
Sarah Caillibot joue d’ailleurs ma femme dans « Bernadette » et à Lourdes on a commencé à travailler ensemble sur le titre lors de nos temps libres. J’adore sa voix et sa signature vocale matche bien avec la mienne.
Emji a la même énergie que moi, elle est rock’n’roll et j’aime ça ! Je savais que chanter ensemble allait matcher. J’avais aussi proposé à Victoria Sio qui était aussi sur « Les 3 mousquetaires » mais elle travaillait sur son projet. Elle vient de sortir son nouveau single « FMLP », et j’espère qu’on aura l’occasion de faire un duo plus tard.
Pour Caroline, c’était une surprise ! Nous avons eu une intrigue ensemble dans « Plue belle la vie » qui a beaucoup plu au public. Nous avons joué une scène qui m’a fait me rappeler cette chanson que j’avais écrite il y a longtemps. Comme elle ressemble plus à un sketch, il me fallait une chanteuse mais aussi comédienne. Je lui ai proposé et on avait décidé d’attendre de voir le résultat pour voir ce qu’on allait en faire. Je l’ai coaché, elle a une jolie voix et le final était tellement bien que je l’ai inclus dans mon album. C’est un morceau frais et les fans de « Plue belle la vie » adorent !
Je ne me suis vraiment pas posé de questions avec ce deuxième album, j’ai une liberté totale artistique car je m’autoproduis. C’est la première fois que j’écris avec des gens mais ce n’était pas prémédité. Par exemple, pour « Ce qu’on laissera », je cherchais un thème sur la transmission, un poème sur le temps. J’ai tapé sur le net et je suis tombé sur Isabelle Callis-Sabot. Je me suis inspiré de son poème pour le premier couplet, mais les paroles étaient tellement ancrées que je n’arrivais pas à les changer. Je lui ai donc envoyé un message et on a co-écrit le texte.
Pour Sarah Caillibot, ça s’est fait naturellement à Lourdes et pour Pierre Baslé aussi. J’ai découvert avec ces trois titres que c’était intéressant de partager l’écriture et la composition.
JustMusic.fr : Quand ce sera possible de remonter sur scène, comment imagines-tu ton prochain concert avec tes nouvelles chansons ?
David Bán : Je suis justement en train de réfléchir à tout ça (sourire). D’habitude je suis soit seul sur scène avec ma guitare, soit avec 4 musiciens ou encore avec 7 musiciens car j’aime que les gens aient le sentiment de venir voir une troupe. Cet album est plus produit donc il faut que je me penche sur la manière de faire vivre tout ça en live.
J’ai vraiment mis ce temps de confinement pour mettre un grand coup d’accélération sur l’album afin que lors du déconfinement, je sois dans les starting-block pour les concerts. Je reçois déjà des propositions donc c’est top ! J’ai hâte que ça recommence !
JustMusic.fr : Excepté la promotion de ton album, quels sont tes autres projets à venir ?
David Bán : J’ai tourné dans « Clem » qui vient d’être diffusé, dans « Candice Renoir », « Skam », « Luther » qui va bientôt arriver sur TF1 et je fais aussi du doublage. La production m’a rappelé pour « Plus belle la vie » car mon personnage a plu au public. Je tourne aussi dans un gros film et je passe souvent des castings pour des gros projets… Plein de belles choses arrivent mais je ne peux malheureusement pas encore en parler (sourire).
« Bernadette » devrait reprendre et arriver à Paris en Janvier 2022, selon la situation sanitaire. J’ai vraiment hâte de retrouver le public pour des concerts !
En attendant, je continue de défendre mon album et merci à vous JustMusic.fr (sourire) !
JustMusic.fr : Pour conclure, que peux-tu ajouter pour donner envie au public d’écouter ton nouvel album ?
David Bán : Je pense que la culture va renaître avec le déconfinement. La musique, le théâtre, le cinéma, les musées… vont redonner une vie sociale aux gens.
Cet album vient du cœur et on y retrouve plusieurs styles différents. C’est un voyage musical où on ne s’ennuie pas. En tout cas, je l’espère car mon but est de donner du plaisir aux gens !
J’ai voulu le sortir d’abord en physique puis en digital car je trouve que l’objet se perd malheureusement… J’ai fait la pochette car je suis aussi graphiste, j’ai voulu qu’il y ait des belles photos et les paroles des chansons. Je voulais que le public puisse avoir un souvenir et cela reste dans ma démarche d’être proche de lui. Si vous commandez mon album sur mon site, je vais vous le renvoyer dédicacer alors n’hésitez pas !
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