INTERVIEW : Rencontre avec Aria

Aria est une artiste aux multiples talents et son nouvel album « Love is the answer » sortira le 22 mars prochain ! En attendant, nous vous conseillons d’écouter son excellent single « Om asato ma sadgamaya ». Elle nous a donné rendez-vous à l’Hôtel Mathis, lors d’une grande journée de promotion pour répondre à toutes nos questions.

JustMusic.fr : Tu es née en Transylvanie, qu’est-ce qui t’as poussée à te lancer dans le milieu artistique ?

Aria : Depuis l’âge de 5 ans, je savais que ma mission sur Terre serait d’être chanteuse, d’être sur scène, d’inspirer des gens… Je voulais conquérir le monde (sourire). C’était plus fort que moi et je n’ai jamais eu besoin de me chercher quand j’étais plus jeune, car j’ai toujours su ce que je voulais faire.

JustMusic.fr : Mais tu as pris des cours de chant, de danse, de piano, de théâtre… Pourquoi toutes ces disciplines ?

Aria : Que ce soit la danse, le yoga, le chant, le théâtre… tout est relié et je ne voulais pas me mettre dans une case. Je n’aime pas quand il y a des étiquettes. Moi, j’avais envie de tout mélanger car tout va dans le même sens. Je n’ai jamais vu ça comme des mutations, tout était relié et je n’ai fait que suivre mon énergie ainsi que mes inspirations.

JustMusic.fr : A 17 ans, tu as été danseuse pour le « Crazy Horse ». Que t’a apporté cette expérience ?

Aria : Pour commencer, la discipline car c’est un cabaret très strict avec plusieurs règles à respecter. On ne doit pas dépasser un certain poids, on doit être à l’heure car il y avait une pointeuse… Nous étions bien protégées et encadrées, des taxis venaient nous chercher et nous ramenaient chez nous. Le « Crazy Horse » m’a énormément apporté, j’ai eu l’occasion de danser avec Johnny Hallyday à la Tour Eiffel, de partir en tournée en Amérique du Sud… Découvrir le monde à seulement 17 ans, c’était vraiment génial ! J’ai aussi eu la chance de rencontrer Bono et il m’a présenté à un producteur qui m’a faite entrer dans un groupe.

JustMusic.fr : En effet, tu as fait tes débuts dans la chanson avec le groupe « Paradiso Girls ». C’était comment de chanter avec d’autres filles ?

Aria : Quand j’étais petite, j’étais fan des Spice Girls et intégrer ce groupe était un rêve ! Je dansais et je chantais sur scène à travers le monde, les fans nous attendaient après les concerts et ils étaient en pleur en nous voyant. J’ai pu travailler avec les plus grands producteurs Will.i.am, Cee Lo Green, Pharrell… Je garderai toujours un excellent souvenir de ce groupe !

JustMusic.fr : Tu es également professeur de Yoga, tu as enseignée à la Star Académy et tu as aussi eu de grandes stars comme élèves. Comment as-tu réussi à travailler avec elles ?

Aria : J’ai commencé le yoga à 17 ans pendant le « Crazy Horse » et ça a toujours été le fil conducteur de ma carrière. Sans le yoga, j’aurais été déprimée, droguée, perdue… Dans ce métier, quand on te voit à la TV, que tes chansons passent à la radio, tout le monde t’adore et tu es invité partout… Mais si ça commence à ne plus trop marcher, tu n’as plus d’amis et plus d’appels… Si tu n’es pas équilibré et qu’il n’y a pas quelque chose qui fait que tu gardes les pieds sur Terre, tu peux très vite perdre la boule. Pour moi, c’est le yoga qui m’a aidée et qui m’a toujours accompagnée dans ma vie. Du coup, j’ai eu envie de l’enseigner afin de faire partager mon expérience. J’ai donc été prof à la Star Ac’ pendant deux saisons et j’ai sorti mon premier livre par la suite.
Le groupe s’est arrêté pendant la crise et la maison de disques n’avait plus les moyens… Notre premier clip pour le titre « Patron tequila » avait coûté 300 000 Euros, je ne sais pas si tu t’en rends compte ! Aujourd’hui, même les plus grands n’en dépensent que 30 000 ! Quand j’ai signé, il y avait encore de l’argent, mais ensuite les labels ne voulaient plus investir sur nous. On nous a proposé de faire une émission de téléréalité, mais je n’ai pas voulu faire ça alors j’ai décidé d’arrêter. Du coup, je ne pouvais plus payer la maison que je m’étais achetée à Los Angeles à côté de Chateau Marmont. J’ai donc appelé mes amis Ashton Kutcher et Jared Leto pour leur proposer de devenir leur prof de yoga pour pouvoir payer ma maison (rires). Tout s’est bien passé et ils m’ont recommandée à d’autres célébrités. C’est grâce au bouche à oreille que j’ai enseigné le yoga à autant de personnalités (sourire). A Los Angeles, le yoga est à la mode et quand tu n’en fais pas, les gens ne comprennent pas (sourire).

JustMusic.fr : Ton premier single « Astrolove » est sorti en 2015 et il est extrait de l’album « Sunshine ». Cet opus t’a permis de faire les premières parties de la tournée de Shy’m. Quel bilan peux-tu me faire de ce premier album ?

Aria : Quand je suis arrivée à Paris, mon ancienne maison de disques « Warner » m’a dit que je pouvais faire ce que je voulais. Mais finalement, ils m’ont mis la pression et ils m’ont dit que je devais respecter les quotas français pour pouvoir passer en radio. « Astro love » est une chanson qu’on m’a forcée à chanter et je ne le sentais pas… Le titre ne me correspondait pas et au final, il n’est même pas passé à la radio (sourire). Quand tu es artiste et que tu fais une chose en laquelle tu ne crois pas, ça ne peut pas marcher. Un artiste ne peut pas tricher car le public le ressent toujours. Dans ma vie, quand ça a marché, j’y avais mis tout mon coeur et j’y croyais à 100% ! L’album, je l’ai écrit avec LP que je connais depuis 10 ans et j’en étais fier. Malheureusement, l’opus est sorti dans l’indifférence car la maison de disques n’a rien fait… Ils n’ont pas aimé que je veuille chanter en anglais. Tu peux être la meilleure artiste du monde et avoir de bonnes chansons, si tu n’as pas une équipe qui te soutient ça ne peut pas fonctionner ! C’est dommage car j’ai adoré cet album et je n’ai pas été aidée… J’ai donc quitté « Warner » car j’avais envie de trouver une équipe soudée qui croirait en moi pour la suite. Je ne voulais plus chanter des chansons comme « Astro love », mais faire un projet qui me corresponde entièrement. J’ai alors décidé de relier mes deux passions, le yoga et la musique. Le mantra est une musique qui fait du bien au coeur et à la tête, du coup, j’ai voulu mettre ces deux vibrations ensemble. Quand tu fais un cours de yoga, ça te recentre et ça te force à être dans le moment présent. Souvent le stress est causé par le fait que tu es toujours dans le passé ou le futur… Quand tu arrives à te recentrer, tu es plus réceptif et à la fin d’un cours, c’est pareil. Ensuite, quand tu ressens la vibration de la musique, ça a un effet incroyable sur toi ! C’est pour ça que je chante à la fin de tous mes cours. Même si j’adore la pop, je trouve que cette musique est plus puissante. C’est pour ça que j’ai souhaité relier la pop et les mantras qui font du bien au coeur. Je suis très amie avec Natasha St-Pier qui fait du yoga avec moi et elle m’a présenté à sa manageuse Valérie Michelin. Quand je l’ai rencontrée pour la première fois, j’ai tout de suite compris que je devais travailler avec elle. Je suis aujourd’hui signée chez « Bendo Music », un label indépendant qui est distribué par « Universal » et ils ont tout de suite compris mon projet. Ce nouvel album me tient à coeur, et pour la première fois de ma vie, je suis soutenue par une excellente équipe qui croit en moi !

JustMusic.fr : Peux-tu me présenter le single « Om asato ma sadgamaya » ?

Aria : C’est le mantra de l’immortalité. Dans l’album, il y a 6 titres qui sont très dynamiques, pop et up beat, et les 6 derniers sont plutôt zens. Il dure une heure et tu peux l’écouter chez toi en faisant ta séance de yoga. On peut aussi danser sur les 6 premiers titres, puis méditer avec les derniers. Tout est fait du Ying et Yang car il faut un équilibre entre la force et le calme. On ne peut pas toujours rester en mode guerrier car il faut redescendre pour se recharger avant de repartir. Cette chanson est la plus dynamique et la plus guerrière de toutes, je voulais introduire le disque avec ce message de l’immortalité. On peut devenir immortel à travers nos projets, nos passions… Le yoga est la promesse de l’immortalité car tu prépares ton esprit. Je ne suis pas religieuse à la base, mais il y a bien une énergie universelle qui nous guide. Le message de « Om asato ma sadgamaya » est qu’il faut le répéter plusieurs fois dans sa tête pour pouvoir se diriger vers l’immortalité. Chaque mantra a une signification, « Ganesh » est le destructeur de tous les obstacles, « Loka amastah » est pour la paix dans le monde… Il faut se répéter les phrases pour empêcher les autres pensées qui arrivent de nous déranger. En tant qu’artiste, j’ai plein d’idées qui me viennent et parfois ça me rend dingue donc j’ai envie d’être au calme pour que mon cerveau se repose. Il faut donc se répéter les mantras (sourire).

JustMusic.fr : Avec qui as-tu collaborer ?

Aria : J’ai eu du mal à trouver quelqu’un qui me comprenne, alors j’ai tout écrit et composé seule. J’ai quand même fait appel à un producteur qui s’appelle Adrien et après avoir passé une journée en studio, on s’est tout de suite compris. Natasha St-Pier est en featuring sur des titres et j’ai eu la chance d’avoir la participation de Dylan Werner un mec super respecter dans le monde du yoga. Il joue du handpan et il a participé à un des morceaux. C’est un album très éclectique et on y retrouve de nombreux univers musicaux.

JustMusic.fr : Est-ce qu’il y aura des concerts ?

Aria : Oui, car c’est un album qui est très visuel et scénique ! Je viens de la scène et bien sûr que je veux y retourner ! Il faut que je trouve les bonnes personnes pour m’accompagner, mais c’est clair que c’est un projet que je souhaite défendre sur scène. J’avais une idée de faire un cours géant d’une heure avec 2500 personnes et qu’ils restent à la fin pour un concert. J’ai envie de trouver un concept de spectacle qui cumule le yoga et la musique.

JustMusic.fr : Comment doit-on faire si on souhaite assister à tes cours de yoga ?

Aria : J’ai ouvert une école de yoga il y a 2 ans, elle s’appelle « Healthy warriors » et se trouve à Boulogne. Tout le monde peut venir et on forme aussi les personnes qui veulent se reconvertir. J’ai créé le « Warrior yoga », c’est le dépassement de soi car on ne peut pas dire « I can’t » mais le mantra est « I can ». Je veux faire comprendre aux gens que la peur nous limite beaucoup, donc qu’il faut sortir de sa bulle de confiance car parfois on a de bonnes surprises. Je veux que les gens prennent conscience qu’on peut vivre une vie meilleure car nos capacités sont infinies. Il y a aussi ma chaîne de yoga en ligne pour les personnes qui n’ont pas le temps de se déplacer. Les vidéos durent entre 10 minutes et 1 heure, donc tout le monde peut faire du yoga en les regardant et même s’ils n’ont pas le temps de venir à mes cours (sourire).

JustMusic.fr : Ton album s’appelle « Love is the answer », mais l’amour est la réponse à quoi… ?

Aria : L’amour, on peut l’interpréter comme on le veut. Je chante « Love is the answer, love is the way… », mais on peut remplacer le mot « Love » par ce qu’on veut comme « Music » ou « Yoga ». « Love » peut également être une personne, c’était pour faire comprendre aux gens que plus tu mets de l’amour pour quelque chose, plus ça va revenir vers toi. Il faut toujours être positif dans la vie. Je peux toujours trouver quelque chose de bien chez la personne la plus nulle du monde (sourire). C’est drôle car j’ai fait une interview pour un média people, la journaliste m’a demandé de dire du mal de certaines personnalités, mais je n’ai pas réussi (sourire). Je ne vois que le côté positif chez une personne car j’ai décidé de le faire. Il n’y a pas d’intérêt à vouloir faire ressortir le négatif chez les autres, et si tu le fais, ça ne peut que te rendre malheureux. « Love is the answer » parce que l’amour est la réponse à tout, mais tu peux le remplacer par tout ce que tu veux (sourire).

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