INTERVIEW : Rencontre avec Amoure

Nous avons eu un coup de coeur pour le titre « Strasbourg » du groupe Amoure. Nicolas, Julien et Thibault ont répondu à toutes nos questions lors d’une journée de promotion chez « Universal Music ».

JustMusic.fr : Pouvez-vous me parler de votre rencontre et me dire comment le groupe s’est formé ?

Thibault (Amoure) : Nous nous sommes rencontrés lors d’un concert à Strasbourg et on est devenus potes. On était dans des formations qui faisaient du rock un peu plus garage et on est partis à Cannes en vacances tous les trois. C’est lors de ce road trip qu’on a voulu former un groupe aux antipodes de ce qu’on faisait déjà. On a voulu faire de la pop sucrée et ensoleillée en français et de s’appeler Amoure. À la base, c’était un groupe de vacances et après notre premier single « Plage », on a pris ça un peu plus au sérieux (sourire).

JustMusic.fr : Comment êtes-vous tombés dans la musique ?

Thibault (Amoure) : Je suis tombé dans la musique depuis tout petit grâce à mes parents. Sinon à 16 ans, j’ai appris la guitare de façon autodidacte pour draguer les filles (rires).

Nicolas (Amoure) : On a grandi dans les années 90 / 2000 et il y avait beaucoup de groupes de rock. Mon père était bassiste et j’allais le voir jouer du Queen dans les bars. J’ai grandi entouré de musiciens et au lycée, j’ai voulu apprendre autre chose donc je me suis mis à la batterie. Le naturel revenant toujours au galop, je me suis remis à la basse par la suite et j’ai joué dans des groupes.

Julien (Amoure) : J’ai joué dans des groupes au lycée avec des gars que j’avais rencontré dans un skate park. Certains avaient une guitare, moi, je tapais sur mon skate et puis sur un djembé. On a ensuite loué un local pour répéter mais je suis aussi autodidacte avec la guitare et la batterie.

JustMusic.fr : Pourquoi « Amoure » ?

Nicolas (Amoure) : Tout va de paire avec ce road trip au soleil où on s’est découvert un côté très simple et direct. On avait envie de contraster avec ce qu’on faisait avant qui était cette fougue adolescente, cette énergie un peu dévastatrice. Cette fois, on voulait quelque chose de positif et on s’est découvert cet amour qu’on se porte entre nous, qui fait qu’on est des potes depuis 15 ans. Quoi de mieux pour représenter ça que « Amoure » (sourire).

JustMusic.fr : Vous avez sorti plusieurs EPs lorsque vous étiez des artistes indépendants alors quel bilan pouvez-vous me faire de vos débuts ?

Thibault (Amoure) : C’était une trilogie du soleil avec « Vague », « Plage » et « Sable ».

Nicolas (Amoure) : Venant de Strasbourg, on a voulu chercher le soleil et ça se ressentait dans ce qu’on jouait. On avait envie de faire partager aux autres ce qu’on voulait entendre. On ne voulait plus des choses dark et trop réfléchies, on voulait quelque chose de direct et c’est pour ça qu’on a appelé nos morceaux simplement. Au fur et à mesure du temps, on a réfléchi à ce qu’on voulait raconter et avec « Strasbourg », on a voulu affirmer qui on est.

Julien (Amoure) : Musicalement, on a voulu faire quelque chose de direct, de frontal mais dans la simplicité.

JustMusic.fr : Comment vous-êtes vous fait repérer par « Barclay », un prestigieux label de chez « Universal Music » ?

Thibault (Amoure) : C’est quelque chose qui s’est fait dans la durée et c’est bien car on se connaît mieux et on sait avec qui on travaille.

Nicolas (Amoure) : Sortir des EPs était pour nous un moyen d’aller voir ces gens-là pour présenter notre projet. Le titre « Strasbourg » a déclenché la signature chez « Barclay ». Je pense que notre côté atypique les a séduits et finalement notre musique n’est pas strasbourgeoise mais très pop universel.

JustMusic.fr : Comment est né « Strasbourg » ?

Nicolas (Amoure) : Ça faisait longtemps qu’on avait envie de parler de qui on est et d’où l’on venait. Je trouvais que c’était cool de le faire de façon non revendicative et très private joke. C’était juste un prétexte car c’est une histoire d’amour. Ma copine est parisienne et a vraiment emménagé à Strasbourg à cause de moi et je voulais parler de ce qu’on pouvait faire par amour. J’ai un peu opposé les deux fratries, un peu comme « Roméo et Juliette ». C’est un amour impossible mais au final, il est possible.

JustMusic.fr : Comment travaillez-vous à trois pour écrire un titre ?

Nicolas (Amoure) : Au début, on bossait toujours en répétitions et on misait beaucoup sur l’énergie. On a découvert la MAO et maintenant, je bosse beaucoup seul chez moi sur ordi. Je vais commencer par les textes pour proposer quelque chose d’abouti qu’on va retravailler en répét. Chacun s’est un peu réparti les tâches car on se connaît bien et on connaît nos forces.

Julien (Amoure) : Ce qui est cool c’est qu’on peut bosser chacun de notre côté et se passer les choses pour les étoffer.

Nicolas (Amoure) : C’est plus réfléchi car on est au calme chez soi et c’est important pour la pop, contrairement au rock où on misait sur l’énergie. Avec ces deux forces, je pense qu’on peut arriver à un résultat plus intéressant.

JustMusic.fr : Où en êtes-vous sur votre album et comment sera-t-il ?

Nicolas (Amoure) : On est en plein dedans et il y aura une dizaine de titres dans la veine de « Strasbourg ». De la pop mais un peu plus électro car on a commencé à bosser avec Clément Roussel qui est un producteur parisien. On a voulu expérimenter d’autres choses et c’est cool car il a travaillé avec Cléa Vincent, Môme ou encore Kiddy Smile. Je pense que ça va marquer un tournant car avec nos EPs, nous avons montré ce qu’on faisait et aujourd’hui, on mise sur un registre plus électro, plus travaillé.
Au niveau des thématiques, ça va parler de ce qu’on est depuis toutes ces années, les choses qui nous unissent en tant que kids des années 90 par exemple. Il y a une chanson qui va parler du cinéma et de notre culture geek. Aujourd’hui, les gens vont voir les nouveaux Star Wars ou les suites de Jurassic Park, nous avons grandi avec ça donc il y aura un peu de pop culture. Et bien entendu, on parlera aussi d’amour (sourire) !

JustMusic.fr : Quand va-t-on pouvoir vous voir sur scène ?

Julien (Amoure) : On sera à Verdun au festival Musique et Terrasses.

Nicolas (Amoure) : C’est cool car on va jouer avec Bagarre qu’on connaît un peu et j’ai toujours rêvé de voir nos deux noms sur une affiche. On va bien se marrer (sourire).
Pour l’instant, on essaie de terminer l’album en studio et on poursuit la promotion de « Strasbourg ». On verra par la suite pour les autres dates.

JustMusic.fr : Quels sont vos coups de coeur musicaux du moment ?

Nicolas (Amoure) : J’ai beaucoup accroché sur le dernier Lomepal car venant du rock, c’est cool de voir que quelqu’un qui vient du hip hop fasse un album comme celui-là. Cet opus est très chanté, viscéral et me parle beaucoup, ainsi que par ses textes. C’est marrant comme les rappeurs viennent de plus en plus à ça aujourd’hui.

Julien (Amoure) : Le groupe Last Train avec le titre « The idea of someone » que je trouve très fort ! C’est une belle pépite que j’adore !

Thibault (Amoure) : Ce matin, j’ai écouté en boucle le dernier Vampire Weekend et je pense que ce sera une bonne cartouche pour moi pendant les 6 prochains mois (sourire).

JustMusic.fr : Que pouvez-vous ajouter pour donner envie au public de vous découvrir ?

Nicolas (Amoure) : Je pense qu’il faut nous voir en concert car comme nous sommes un groupe de potes qui vient du rock, nous avons une bonne énergie qu’on souhaite partager sur scène. Il faut le vivre en live car c’est quelque chose de plus direct et différent par rapport au disque.

Julien (Amoure) : Même musicalement, il y a des sons de batterie qui sont travaillés de manière plus électro en studio alors qu’en live, ce sera plus fort avec les amplis et tout le reste (sourire).

JustMusic.fr : Pour conclure, avez-vous un message à adresser à votre public ?

Amoure : On vous aime ! On a hâte qu’ils écoutent la transition, on prend des risques et on espère qu’ils vont suivre, que ça va leur parler comme ça l’a été jusqu’à maintenant (sourire).

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