Adèle & Robin nous ont parlé de leur premier EP « YAM » et vous n’avez pas fini d’entendre parler de ce duo très prometteur !
JustMusic.fr : Pouvez-vous me dire quelques mots sur votre rencontre lors d’un stage au Conservatoire de Voiron ?
Adèle : C’était en 2017, Robin avait 15 ans et j’en avais 17 (sourire). Ce stage avait été organisé par la MJC dans laquelle j’étais.
Robin : Pour moi aussi c’était par cette MJC car je m’étais incrusté avec un pote (rires).
Adèle : On ne se connaissait pas du tout…
Robin : Et on a été enfermés dans la même salle de répétition et notre première interaction était que tu m’avais claqué la porte au nez car je t’avais expliqué comment faire un break sur la batterie. Ça n’a pas très bien commencé entre nous, mais quelques jours après tout s’est arrangé et nous avons décidé de faire de la musique tous les deux.
JustMusic.fr : Qu’est-ce qui vous a donné envie de faire de la musique ensemble ?
Adèle : Je pense que c’était la chanson française car j’étais dans un groupe où on faisait du pop/rock, et j’avais besoin de me tourner vers des choses plus acoustiques et guitare/voix. Je savais qu’il en faisait donc je lui ai demandé de faire un concert avec moi et nous avons décidé d’écrire ensemble après un an et demi.
Robin : On a commencé à jouer dans des bars et on a ensuite voulu faire quelque chose de plus pro.
JustMusic.fr : Quel est votre parcours ?
Robin : J’ai commencé à faire du violoncelle à 4 ans et ensuite je me suis mis à la guitare avec un cousin mais aussi en regardant sur le net. À 10 ans j’ai eu envie d’écrire mes premières chansons pour m’exprimer.
JustMusic.fr : Tu parlais de quoi à cet âge ?
Robin : J’écrivais sur des sujets d’adultes (sourire). J’avais écrit une chanson sur la guerre, et une autre qui s’appelait « Fumer tue » pour lutter contre le tabagisme de mon oncle. Ensuite j’ai été dans un groupe à l’âge de 16 ans qui a duré 5 ans, et j’ai continué à faire de la musique tout seul.
Adèle : J’ai commencé la guitare à 8 ans mais les cours m’ont vite saoulé donc j’ai continué en autodidacte (sourire). J’ai écrit mes premières chansons dans ma chambre mais elles étaient nulles (rires). Puis, j’ai créé un groupe de filles les « Lemon tree » et on chantait en anglais. Je me suis alors rendu compte que je voulais chanter en français pour raconter des vraies histoires.
JustMusic.fr : Lors d’un voyage en Europe en début d’année 2020 vous avez écrit plusieurs chansons que l’on retrouve sur votre premier EP « YAM » qui est disponible depuis le 12 novembre. Il s’appelle comme ça car vous faites référence au « Youth African Art Market » de Berlin qui est un lieu qui vous a inspiré. Pouvez-vous me parler de ce voyage ?
Adèle : « YAM » a une double signification, le lieu mais aussi on a enlevé un A pour faire un clin d’oeil au jeu de dés. Nous nous sommes rendus compte que toutes les chansons avaient un point commun, le fait qu’on cherchait et qu’on se posait des questions sur la vie qui n’est pas un jeu de dés.
Robin : On retrouve le dés un peu partout, dans le clip ou encore sur la pochette. Pour en revenir au voyage, c’était un jour où j’étais seul à Berlin avec ma guitare. Je suis passé dans ce quartier et j’ai enregistré des petites choses sur mon téléphone que j’ai envoyées à Adèle. Elle a adoré et elle a voulu appeler l’EP comme ça. Je n’ai pas eu mon mot à dire mais finalement c’est très bien (sourire).
Adèle : J’étais en Erasmus à Varsovie et il est venu me rejoindre. C’est à ce moment-là que nous avons commencé à écrire la chanson « La rivière ». C’est le premier titre que nous avons écrit ensemble pour l’EP. Les autres sont arrivés assez naturellement, mais on avait une chanson « L’eau salée » que nous n’avons finalement pas mis sur le disque. Nous avons ensuite écrit « Je te vois partout » qui est notre deuxième single.
Robin : La chanson « L’eau salée » est chouette donc nous la chantons en concert et elle sera sans doute un prochain single.
JustMusic.fr : Après l’EP comptez-vous sortir un album ? Quelle est la suite ?
Robin : Nous avons plusieurs chansons en réserve qui sont pratiquement terminées et que nous chantons sur scène. Pour le moment on va se consacrer à faire des concerts car nous n’en avons pas fait beaucoup à cause du Covid.
Adèle : On va également préparer des versions plus acoustiques, piano/voix et guitare/voix de nos titres. On souhaite bien exploiter nos chansons et montrer qu’elles ont plusieurs faces.
JustMusic.fr : Que préparez-vous pour votre concert de ce soir au Bus Palladium ?
Adèle : On va interpréter les chansons de l’EP, des inédits et une intro que nous avons enregistrée il n’y a pas longtemps.
Robin : C’est notre premier concert parisien en tête d’affiche donc ça fait un peu peur (sourire).
Adèle : Il y a deux mois nous avons fait la première partie de L.E.J à Grenoble. C’était incroyable mais là ça va être notre concert (sourire) ! On espère que certaines personnes connaîtront les paroles (sourire).
JustMusic.fr : Est-ce qu’il y a d’autres dates prévues ?
Robin : Nous allons jouer au Festival Aluna en Ardèche le même jour que -M-, Suzane et Tim Dup le 24 juin 2022. Et le 16 juin on se produira chez nous à Grenoble et on est en train d’en caler d’autres avec notre équipe.
JustMusic.fr : Quel est votre coup de cœur musical du moment ?
Adèle : J’écoute en boucle Terrier qui a fait les iNOUïs du Printemps de Bourges l’année dernière.
Robin : J’ai découvert « Des nouvelles » de Ben Mazué et ça m’a retourné ! C’est marrant que le titre soit sorti à ce moment-là car on va le voir après-demain à Bruxelles. Il y a plusieurs titres de notre EP qui rejoignent la thématique de cette chanson.
JustMusic.fr : Pouvez-vous me donner trois mots pour décrire votre EP ?
Adèle & Robin : « Hasard », « Solaire » et « Épique » !
JustMusic.fr : Pour conclure avez-vous un message à passer au public ?
Robin : Venez nous voir en concert car c’est le meilleur moyen de découvrir un artiste. Nous avons hâte de rencontrer le public car c’est une première pour nous (sourire).
Adèle : Continuez aussi à faire des covers de nos chansons car c’est très émouvant et c’est un truc de fou ! Nous avons tellement travaillé dessus que nous n’avons pas encore conscience que c’est sorti et qu’on nous écoute (sourire).