Allan Védé est de retour avec un nouvel EP « Sayonara ». Nous vous conseillons vivement de découvrir l’univers de cet artiste talentueux.
JustMusic.fr : Tu as commencé une carrière de footballeur avant de te lancer dans la musique. Peux-tu me raconter ton parcours ?
Allan Vadé : Je viens d’une famille de sportifs, qui est dans le foot. J’ai suivi le chemin d’un de mes grands frères jusqu’à mes 16/17 ans et, après une blessure, j’ai dû arrêter. Comme j’étais un adolescent qui se posait beaucoup de questions, j’écrivais des textes, mais je n’en parlais pas autour de moi (sourire). Chez mes parents, il y avait des instruments qui traînaient et j’ai appris énormément en regardant des tutos sur YouTube. J’ai voulu retranscrire mes premiers textes et c’est comme ça que sont arrivées mes premières chansons. Je n’ai plus jamais lâché la musique, et cette passion m’a encore plus dévoré que le football (sourire). J’ai ensuite annoncé à mes parents qu’après avoir terminé mes études à Bruxelles, j’avais l’intention de m’installer à Paris pour faire de la musique. Ça fait maintenant 7 ans que je suis ici (sourire).
JustMusic.fr : Tu as eu raison, car tu as sorti un premier album, « Humanoïde », en 2022. Peux-tu me faire un bilan de ce disque ?
Allan Védé : C’est super positif, car j’ai vécu un truc de fou ! C’était le confinement, et je me demandais comment faire pour sortir mes chansons (sourire). J’ai envoyé mes morceaux à mes premiers producteurs chez Baboo Music, le label d’Aurélie Cabrel, et j’ai rapidement pu sortir mon premier single Rayons d’or. Le titre a eu une belle exposition : je suis passé en radio sur « Chérie FM », « France Bleu » ou encore « RTL2 ».
Cela m’a permis de signer chez Virgin, un label d’Universal, et de préparer ce premier album. J’ai aussi fait les premières parties de Francis Cabrel, Gauvain Sers…
J’ai pu vivre de très belles expériences et faire de magnifiques rencontres. Après tout ça, j’ai souhaité être moi dans cette industrie que je venais de découvrir. Ce disque a été très positif pour moi, car il m’a construit en tant qu’artiste, et je suis là aujourd’hui avec mon nouveau projet, de manière différente (sourire).
JustMusic.fr : En effet, ton nouvel EP « Sayonara » sera disponible le 25 avril. Peux-tu me le présenter ?
JustMusic.fr : « C’est quand même fou », un titre en solo et en duo avec Vernis Rouge…
Allan Védé : Ce titre a deux vies… Je l’ai composé avec Jaco, un ami bruxellois très talentueux. Je voulais un titre spontané, et j’ai voulu parler d’un coup de foudre qui nous tombe dessus. Ce morceau nous a fait du bien, et je l’ai sorti en novembre. L’accueil a été très franc, et j’ai trouvé ça cool.
J’ai tourné une vidéo live, car tout cet EP a été imaginé pour être joué en live. Un mois après, l’équipe de Vernis Rouge m’a contacté pour me proposer de le faire en duo avec elle. Elle a un côté sexy dans sa voix, et ça collait bien avec le titre.
Nous nous sommes rencontrés début janvier en studio, et on a eu un super feeling. Le clip a été tourné à Londres et il va bientôt sortir… Cette collaboration est belle, et elle va encore continuer (sourire).
JustMusic.fr : « Dévore-moi »…
Allan Védé : L’EP parle d’amour, sauf le titre « Saint-Malo ». « Dévore-moi », c’est une chanson animale, qui parle de la dépendance affective. C’est un titre sur l’urgence, et sur la dépendance qu’on peut avoir vis-à-vis de quelqu’un. J’ai pris comme exemple une fille bruxelloise, parce que je suis avec une fille qui vient de Bruxelles. Je suis content, et il marche bien en live.
JustMusic.fr : « Sayonara », qui est donc le nom de l’EP…
Allan Védé : C’est la seule chanson où ça se passe moins bien au niveau de l’histoire, mais j’ai voulu garder, au niveau de la structure, quelque chose qui bouge. Je ne suis jamais allé au Japon, et j’adorerais y aller, donc il y a tout un fantasme autour (sourire).
J’ai été dans un vieux cinéma, dans le 5e, où on peut voir des films anciens. J’en ai vu un qui se passe au Japon, et il m’a fasciné. Ensuite, j’ai entendu ce mot dans une chanson et je l’ai trouvé chantant. J’ai choisi ce mot, et j’ai décidé de raconter l’histoire d’un pote — même si j’ai déjà vécu des séparations moi aussi. J’ai trouvé que c’était un au revoir plutôt sain.
JustMusic.fr : « La Lune est immense »…
Allan Védé : Ça parle d’une relation à distance entre Bruxelles et Paris. J’ai personnifié la Lune, qui observe le couple à travers la fenêtre. Je vis aussi une relation comme ça. C’est toujours cool de se retrouver le vendredi, et le dimanche soir, c’est la mélancolie, car il faut se quitter sur le quai de la gare.
J’avais envie que ce couple puisse s’imaginer arrêter le temps, que la Lune puisse les observer s’aimer, le temps d’une nuit. C’est la seule ballade de l’EP.
JustMusic.fr : « Saint-Malo »…
Allan Védé : C’est une chanson qui parle d’évasion… Quelqu’un qui s’imagine ailleurs alors qu’il est sur son quai de métro. L’envie de sortir de son train-train quotidien, et de tout envoyer bouler (sourire).
JustMusic.fr : « Rhum Coca »…
Allan Védé : C’est la première chanson que j’ai faite pour ce projet. J’avais envie d’un titre qui parle d’un moment entre amis, où il y a quand même un peu de séduction… C’est un morceau fun, qui parle presque d’une relation d’un soir, de l’envie de vivre le moment présent.
JustMusic.fr : Après « Ma vie, mes pensées » avec Eyal, « Dans le regard de l’autre » avec Gyslain.N et « C’est quand même fou » avec Vernis Rouge, est-ce qu’il y a d’autres featurings de prévus ?
Allan Védé : Je suis tout le temps en train de collaborer avec des artistes bien divers et variés. Je travaille de temps en temps avec Lou, qui est une amie proche. Elle m’avait invité à son concert au Café de la Danse, et on avait chanté un titre qui s’appelle Quelqu’un d’autre. Il a plu au public, et on songe à le sortir. Pour le moment, ce n’est pas le bon timing pour nous…
J’aimerais collaborer avec beaucoup d’artistes, donc on verra bien (sourire).
JustMusic.fr : Tu as déjà fait de nombreux concerts, et comme tu as pensé cet EP pour la scène, comment s’est passé ton live à Paris, au Supersonic, le 27 mars dernier ?
Allan Védé : Le projet a pris une autre direction artistique. Je l’avais déjà présenté à la Java, où tu étais venu, et cette fois, les conditions étaient meilleures. La salle était comble, j’ai reçu que des bons retours, et j’aime vraiment partager avec le public.
Ça s’est très bien passé, et ça me tenait à cœur d’y jouer, car c’est une salle plutôt rock. Mon univers restera pop/rock, car la mélodie est très importante pour moi.
J’ai ensuite chanté à l’Ancienne Belgique, j’en suis trop fier, et ça s’est presque encore mieux passé. J’ai l’impression que ça va crescendo (sourire).
Le 22 mai, je vais jouer à l’Oberkampf Festival, dans le 11e, et j’ai hâte ! Je suis très content, je suis dans une bonne dynamique, je suis fier des personnes avec qui je travaille… et j’ai créé mon propre label.
JustMusic.fr : Pourquoi ce changement ?
Allan Védé : Je pense que ce n’est pas une surprise : le développement d’un nouvel artiste, ce n’est jamais quelque chose d’évident (sourire). Je ne regrette pas mes anciennes collaborations, mais je pense qu’on était arrivé au bout de ce qu’on pouvait faire ensemble.
J’avais besoin de recentrer les choses, je savais quel type d’artiste je voulais devenir. J’ai souhaité me tourner vers un projet plus organique, plus axé sur le live.
J’avais aussi ce besoin d’être davantage leader, moteur de mon projet. C’est comme ça que j’ai créé mon label à Bruxelles : j’avais envie de revenir aux sources, car c’est là-bas que j’ai grandi. Je collabore avec ma famille, et je choisis les personnes avec qui je veux travailler.
C’est une équipe réduite, et c’est très agréable ! Je suis à la fois artiste et entrepreneur, et je trouve ça très enrichissant. Aujourd’hui, je sais où va mon projet, et j’ai une visibilité sur des choses que je ne voyais pas avant.
JustMusic.fr : Pour conclure, peux-tu me donner trois mots pour décrire ton EP Sayonara ?
Allan Védé : Spontané, rock et solaire.
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