Ridsa a encore pris le temps de nous recevoir pour tout nous dire sur son nouvel album « Equateur ». Nous vous le conseillons, car il va vous surprendre !
JustMusic.fr : Après ton dernier album « Vagabond » en 2019, tu as souhaité prendre du recul sur ton succès pour réapprendre à vivre. Qu’est-ce qui a été le déclencheur et comment as-tu réappris à vivre ?
Ridsa : Je suis encore en train d’apprendre (sourire). Je devais rendre un album à mon ancienne maison de disques, c’est ce que j’ai fait avec « Vagabond ». Ensuite j’étais libre car je n’étais plus sous contrat. J’aurais pu repartir sur autre chose mais j’avais besoin de ce recul et en même temps est arrivée la Covid. Je n’ai pas pu créer pendant cette période alors j’en ai profité pour être avec ma famille.
JustMusic.fr : Tu es revenu avec « Santa Maria » qui a été un succès. Comment est né ce titre ?
Ridsa : J’avais fait une première version en studio et le refrain n’était pas le même. Ça faisait un petit moment que je faisais des chansons et que je voyais avec ma maison de disques « Play Two » ce qui leur plaisait. Un jour je leur ai fait écouter le morceau qui était encore sous forme de maquette, et le grand patron m’a dit que c’était un tube. Je n’étais pas sûr et il m’a demandé de le terminer. Au final il avait vu juste car « Santa Maria » est single de platine (sourire).
JustMusic.fr : Le deuxième single « Olé » a également rencontré un joli succès. Peux-tu me le présenter ?
Ridsa : Je l’avais fait pour rire et on ne devait pas le mettre dans l’album. Ma chef de projet de l’époque n’arrivait pas à le sortir de la tête et a voulu que je le finisse. « Santa Maria » était sorti en janvier et on pensait que l’exploitation serait terminée d’ici l’été. On comptait sortir « Olé » pour l’été mais comme « Santa Maria » était encore au top en TV et radio, on l’a sorti dans une période hivernale. Il a eu un beau succès mais je pense que ça aurait été encore plus gros en été. J’en suis très fier et sur scène on s’amuse beaucoup avec ce son.
JustMusic.fr : Le single actuel est « Nous deux », une belle chanson qui parle d’un couple qui n’est plus ensemble, mais le garçon demande à la fille si elle pense toujours à eux. Il y a aussi le titre « Guérir » qui parle un peu du même sujet. Est-ce que c’est du vécu ?
Ridsa : Non, car en amour je ne parle pas de mon vécu. Je n’ai pas envie qu’une fille m’appelle et qu’elle me dise que je parle d’elle (sourire). J’écoute beaucoup les gens parler donc j’évoque les choses que je vois et ce que j’entends. Dans l’amour c’est souvent les mêmes émotions, ce n’est pas le même vécu, mais au final c’est toujours la même finalité. « Guérir » est en effet un peu différent car c’est quelqu’un qui n’a pas envie de se remettre en couple, la personne lui manque pour juste passer un petit moment. Comme je le dis parfois, ça fait du bien (sourire).
JustMusic.fr : Est-ce que tu regrettes quelques-unes de tes histoires ?
Ridsa : Non, je ne regrette rien. Je pense qu’il y a toujours du positif, même si il y a 90% de négatif (sourire). Il y a toujours un petit côté qui est bien et qu’il faut garder.
JustMusic.fr : Ces titres sont donc extraits de ton prochain album « Équateur » qui sortira le 27 janvier. On retrouve aussi la chanson « Équateur » dans laquelle tu te dévoiles énormément. Ça t’a fait quoi d’écrire ce titre et que ressens-tu en l’écoutant ?
Ridsa : Ça m’a fait beaucoup de bien et quand je l’écoute je prends conscience de pas mal de choses. Je suis en pleine thérapie en ce moment et cette chanson résume un peu tout ça. J’ai écrit comme si j’allais chez le psy car je n’y vais jamais. J’avais envie de raconter ma vie, j’ai mis tout ce qui me passait dans la tête et je l’ai fait en 35 minutes (sourire).
JustMusic.fr : Dans « Ça irait mieux » tu dis que tu ne sais pas où tu seras dans dix ans. Mais voudrais-tu encore chanter ?
Ridsa : Je ne sais pas du tout car je peux changer du jour au lendemain. Si je dois le faire, je le ferai car je prends énormément de plaisir à chanter. Si on se voit toujours dans dix ans cela voudra dire que je chante encore (rires).
JustMusic.fr : Tu évoques aussi le temps et la disparition d’êtres chers dans « Où êtes vous ». As-tu peur du temps qui passe ?
Ridsa : Je n’ai pas forcément peur, mais ça passe beaucoup plus vite que prévu. Quand on s’en rend compte il est souvent trop tard… Je commence à prendre conscience que c’est très important. Comme je l’ai toujours dit c’est la seule chose qu’on n’achète pas. Il faut prendre le temps de prendre du temps, c’est ça la phrase à retenir (sourire).
JustMusic.fr : Qui est Sergio Alejandro qu’on peut entendre en featuring sur ton album ?
Ridsa : J’avais envie de faire des chansons en espagnol et comme il est colombien – ce sont à peu près les mêmes phrases mais pas le même accent – le producteur High P me l’a présenté pour que je ne fasse pas d’erreurs. Sergio m’a aidé et j’ai aimé ces titres car j’adore le reggaeton. Donc, je lui ai proposé de faire un feat. pour l’album. Je pense qu’il va faire beaucoup de bruit car il est très très fort !
JustMusic.fr : On retrouve différents styles sur ce nouvel album, alors comment le décrirais-tu ?
Ridsa : Il y a toujours plusieurs univers dans mes albums. Après mon premier gros succès « Là c’est die » qui était un titre urbain, on a eu « Pardon » qui était un morceau pop/rock. Les deux étaient platine donc je me suis dis que j’avais la chance de pouvoir faire danser et pleurer les gens. Alors j’en profite et il y a de tout sur « Équateur », il y a beaucoup de danse, c’est un disque sincère et plus personnel que les précédents. « Équateur » et « Où êtes vous » parlent de choses que j’ai vues ou vécues.
JustMusic.fr : Que nous réserves-tu pour ta nouvelle tournée qui passera à l’Olympia de Paris le 1er avril ?
Ridsa : Jusqu’à présent j’étais toujours avec mon DJ avec ce qu’on appelle des PBO. Cette fois il y aura des vrais musiciens, batteur, guitariste, bassiste et un claviériste. C’est toujours mieux de venir et d’entendre de la vraie musique. Je prends aussi des cours de chant pour m’améliorer et proposer quelque chose de très pro.
JustMusic.fr : Tu as dis : « Je suis fier de mon parcours. Je ne sors pas d’une émission TV, je ne suis le petit frère de personne. Je suis la preuve que tout le monde peut réussir. » Quels conseils peux-tu donner à des artistes qui souhaiteraient se lancer ?
Ridsa : Il ne faut pas forcément écouter les gens car il n’y a pas que des bons conseils. Certains veulent prendre votre place et sont mal intentionnés. Il faut aller jusqu’au bout, si ça marche tant mieux et si ça ne marche pas c’est qu’il y a d’autres choses à faire. Il faut le faire pour soi avant de penser à avoir du succès. Je viens de là, je n’ai pas fait de la musique pour réussir. Je n’ai pas vu le temps passer et ça m’est tombé dessus donc tant mieux. Je n’ai pas trouvé ça long avant de passer à la TV.
JustMusic.fr : Donc que pourrait dire Ridsa à Maxence lorsqu’il a commencé ?
Ridsa : Bonne chance (rires) ! Ça va être super beau, très dur et que ça va changer toute sa vie. Et surtout qu’il ne faut pas changer à cause des gens et de ne pas devenir comme les autres… Il y a très peu de choses humaines dans ce milieu. Je pense que c’est ce que j’ai réussi à faire donc ça va (sourire).
JustMusic.fr : Quand on pense Ridsa on pense forcément à « Là c’est die ». Aimes-tu toujours cette chanson ? Qu’en penses-tu ?
Ridsa : Parfois on m’appelle même comme ça au lieu de Ridsa (rires).
Et c’est dingue car « Santa Maria » a battu les ventes de « Là c’est die ». Quand je le fais sur scène je vois ce qu’il se passe, les gens l’attendent. Je l’ai fait pour m’amuser et je m’amuse toujours autant à l’interpréter. C’est cool de voir les gens la chanter !
JustMusic.fr : On peut dire que ton secret pour faire des tubes est de t’amuser ?
Ridsa : Oui et un peu la tristesse pour des titres comme « Pardon » et « Avancer » qui sont plus personnels. J’essaie avant tout de rentrer dans la tête des gens, de savoir quand ils veulent danser et quand ils veulent réfléchir. Ce qui m’intéresse c’est d’être dans leur tête et je crois que c’est ce que font tous les chanteurs (sourire).
JustMusic.fr : Pour conclure, peux-tu me donner trois mots pour qualifier ton nouvel album ?
Ridsa : Sincère, personnel et chaleureux (sourire).
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