INTERVIEW : Rencontre avec Le Paon

Nous vous proposons de découvrir l’artiste Le Paon avec ses deux premiers singles prometteurs : « Dans la neige » et « Jamais assez » !

JustMusic.fr : Nous ne savons pas beaucoup de choses sur toi, alors pour commencer peux-tu te présenter et me raconter ton parcours ?

Le Paon : On m’appelle Le Paon. J’ai commencé à montrer mes plumes à 3 ans quand j’ai été repérée dans la rue pour une campagne Kenzo. Ils cherchaient une petite rousse à taches de rousseurs. J’ai continué ma roue dans la mode, sur des plateaux de tournage et je suis entrée au Conservatoire de théâtre. Passionnée de philosophie et de littérature, j’ai fait une prépa littéraire et mes études supérieures à New York à la Tisch School of the Arts. De retour en France, je me suis consacrée à la musique.

JustMusic.fr : Comment es-tu tombée dans la musique ?

Le Paon : Enfant, je ne voulais pas avoir de radio dans ma chambre parce que je retenais les paroles des chansons par coeur et je voulais faire ma propre « Radio a capella ». Je chantais tout le temps et j’écrivais des poèmes. Vers 14 ans, j’ai commencé à découvrir la scène électro avec mon frère DJ qui m’invitait sur ses sets au « Trabendo », au « Batofar »… J’ai fais partie d’un collectif de jazz, où je chantais des standards, Billie Holiday, Dinah Washington. Et quand j’ai écris ma première chanson « Gun and mustache », j’ai signé avec un tourneur qui m’a fait faire des premières parties (Ludovico Einaudi, Imany, Get the Blessing – les musiciens de Portishead, King Charles…).

JustMusic.fr : Pourquoi « Le Paon » ?

Le Paon : Le Paon est une de mes chansons qui parle du côté absurde et un peu ridicule du besoin d’être vu. Elle s’appelait « The peacock ». Quand je suis rentrée des Etats-Unis j’écrivais mes chansons en anglais, et c’est Ludovico Einaudi, (le compositeur de la musique du film « Intouchables ») qui m’a dit de la traduire en français. C’était la seule chanson du spectacle en français. Après les concerts, les gens ont commencé à m’appeler Le Paon. Ce surnom m’a été donné.

JustMusic.fr : Comment est-ce que tu t’es faite repérer par ta maison de disques « Warner » ?

Le Paon : C’est avec « Dans la neige » que le label « Elektra » est arrivé. Une partie de l’équipe suivait mon parcours et c’est ce morceau là qui leur a parlé. Ils ont voulu me voir en live, et j’avais un concert prévu à la « Boule Noire » avec mes nouveaux morceaux.

JustMusic.fr : Peux-tu me présenter ton premier single « Dans la neige » qui est disponible depuis le 14 janvier dernier et le deuxième « Jamais assez » qui est sorti le 3 juin ?

Le Paon : « Dans la neige » est une sorte de mantra qui se chante en sautant sur une piste de danse et qui au bout d’un moment vous libère. Essayez c’est radical ! « Jamais assez » est une chanson d’amour qui parle de la difficulté d’aimer quelqu’un, du désir, du manque. Les émotions sont parfois tellement difficiles à contenir qu’il fallait que je leur donne forme dans ce morceau. C’est un aveu d’insatisfaction.

JustMusic.fr : Quels sont les premiers retours que tu as reçus ?

Le Paon : On me parle beaucoup du mystère qui se dégage des chansons et des clips. J’ai reçu des retours très intimes sur « Jamais assez », beaucoup de gens y ont retrouvé leurs histoires.

JustMusic.fr : En deux titres tu nous a montré deux facettes de toi, quelle est la suite ?

Le Paon : Le prochain titre est dansant, lumineux, mais il est plus violent dans l’écriture. Et le spectacle arrive à la rentrée, ce qui va me permettre de me déployer complètement.

JustMusic.fr : Comment définirais-tu ton univers ?

Le Paon : Je fais de la chanson française pop électro au beau milieu d’un vieux théâtre où les fauteuils rouges se recouvrent petit à petit de végétation.

JustMusic.fr : Quels sont les artistes qui t’inspirent ?

Le Paon : Le son que j’aime vient de Californie, où la voix et l’auto-tune fantôme se superposent, à la BJ Burton (producteur de Bon Iver). Les basses lancinantes à la Hudson Mohawke (Drake, A$AP Rocky, Anohni/Antony and the Johnsons). Les rythmiques de club, où les refrains entêtant se distordent, avec des harmonies hyper ventilées à la Billie Eilish, et aux matières sonores à la Sohn, (producteur de Banks). J’aime la voix de Fiona Apple, d’Aurora, d’Anohi, les mises en scène de Quinze Quinze ou Chassol, et les textes de Kae Tempest.

JustMusic.fr : Quel est ton programme pour cet été ?

Le Paon : Randonner dans la montagne et jouer de la musique sur la plage avec les amis. La direction c’est ça, mais un programme, il n’y en a jamais vraiment (sourire).

JustMusic.fr : Pour terminer que peux-tu ajouter ?

Le Paon : Merci beaucoup de m’avoir offert cet espace pour en dire un peu plus et j’espère que vos lecteurs y trouveront quelque chose qu’ils cherchent (sourire).

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