Nous vous conseillons vivement de vous procurer « Alefa » le premier album de Marghe car il regorge de tubes ! Pour en savoir plus, l’interprète de « Nouvelle vie » nous a présenté tous les titres de son disque.
JustMusic.fr : Nous nous étions rencontrés pour la sortie de ton premier single « Nouvelle vie » et tu as ensuite sorti « Au bout du monde ». Ces deux titres ont montré deux facettes de toi alors quels sont les retours que tu as reçus ?
Marghe : Le retour du public a généralement été positif. Ce que j’aime bien, c’est qu’il y a vraiment eu ce côté évolution. « Nouvelle vie » a surpris par rapport à ce que j’avais proposé dans « The Voice ». Mais avec « Au bout du monde » les gens ont compris vers quelle direction j’allais et j’en suis contente (sourire). Tous les commentaires et messages d’encouragements que j’ai pu recevoir m’ont beaucoup touchée et maintenant que je viens de commencer à faire des plateaux radio, je peux enfin m’exprimer en live devant plus de monde (sourire).
JustMusic.fr : Ton premier album « Alefa » sortira le 26 août alors comment te sens-tu ?
Marghe : J’appréhende un peu car c’est un projet personnel où j’ai mis tout de moi de A à Z ! C’est une présentation car je dévoile toutes mes facettes musicales et maintenant c’est au public de le prendre comme il le souhaite (sourire). J’ai également hâte de montrer aux gens ce que je suis capable de faire car je ne m’arrête pas à un style particulier. Mon univers se ressent surtout dans ma voix et dans la manière dont j’interprète les choses. Je ne sais pas comment le public va percevoir mon album, mais j’en suis très contente (sourire) !
JustMusic.fr : « Alefa » est une expression malgache d’encouragement. Peux-tu me l’expliquer ?
Marghe : « Alefa » est vraiment une expression qu’on dit aux gens qui vont faire quelque chose d’important comme un entretien d’embauche par exemple. Pour moi c’était le fait que j’ai tenté de participer à « The Voice » 5 fois, c’était un challenge et je n’ai jamais rien lâché ! J’ai appelé mon album comme ça, car j’ai constaté que dans ma musique il y avait toujours cet état d’esprit d’espoir, d’envie de déployer ses ailes pour aller plus loin. J’ai également envie d’encourager les personnes qui ont peur et de partager mon expérience dans les épreuves que j’ai vécues. Je me suis donnée à 100% et j’ai envie de donner de la force, mais aussi du courage aux gens qui vont écouter « Alefa » !
JustMusic.fr : Je l’ai écouté et je tenais à te féliciter car c’est un très bel album ! Tu as vraiment montré plusieurs facettes de toi et il est très éclectique. Donc qui mieux que l’artiste pour me présenter ses titres.
Marghe : « Maan » est un titre avec un petit coté africain, un peu à la Jain. Dans toutes mes chansons on entend mes chœurs « Yeah hey… » et c’est vraiment ma signature. C’est une chanson assez féministe car il faut admettre que pour une artiste féminine ça prend quand même un peu de temps. J’avoue que pour le moment, je n’ai pas eu à affronter de gros combats car je suis soutenue par mon label et je suis très bien entourée. J’en ai juste marre d’entendre tout le temps que l’on met en rapport la femme et la faiblesse. Par exemple, quand quelqu’un pleure on dit que c’est une femmelette… Nous avons tous le droit d’être vulnérables quel que soit notre sexe. J’ai voulu clasher les machos et c’est pour ça que dans le refrain je dis : « J’ai voulu te faire pleurer comme un maan… » au lieu d’utiliser le mot « fille ». Comme quoi les femmes peuvent aussi faire du mal aux hommes et les faire pleurer (rires). Je ne cherche pas à les attaquer mais j’ai juste eu envie de les mettre à égalité des femmes.
La trancklist de l’album a une histoire et j’ai fait en sorte que ce soit comme une comédie musicale. C’est pour ça qu’il y a un changement de style car dans les comédies musicales les styles des chansons sont différents suivant les péripéties. Mais on retrouve le fil de l’histoire et c’est pareil avec mon album. Dans « Nous deux » on peut croire que je parle d’un homme, mais je parle de mon métier. C’est toujours dur de se dire que sa passion devient son métier. J’étais déjà en symbiose avec ma musique, mais j’en suis retombée amoureuse depuis que je le fais professionnellement et que j’en vis. Je suis une femme romantique et je l’assume, c’est pour ça que j’ai fait en sorte qu’on croit que je parle d’un garçon (sourire). « Nous deux » c’est le début de la musique, du public et moi.
« Casser » est la chanson sur le burn-out car quand on entame un métier comme le mien on doit assimiler plusieurs informations. Quand je dis que j’ai la voix cassée, la voix est mon arme et si on l’use trop elle peut casser. C’est mon burn-out et je pense qu’on a tous besoin d’exploser un petit peu. Il n’y a pas de refrain et on retrouve ma signature avec les « Yeah hey… » (sourire). Les artistes restent des humains et il faut parfois calmer un peu les choses.
Je respecte les artistes qui arrivent à se mettre dans des personnages car je n’y arrive pas. J’ai besoin de représenter des choses que j’ai vécues et qui me ressemblent. Avec « Vanille » j’exprime une remise en question dans toutes les choses que je vis. Je peux être déçue et je sais que je ne peux pas plaire à tout le monde. Comme je suis sensible et que je me donne à 100% dans ce que je fais, ça me fait mal… Je vois ça comme une rupture, donc je ne suis pas bien et « Vanille » représente ce mood où on se décourage, où on se pose des questions.
« Forget everything » est la chanson que j’ai interprété dans « The Voice » lors de la finale. J’ai voulu un titre piano/voix car c’est un album très produit. Je l’ai écrite il y a très longtemps et c’est le burn-out mais total car je veux tout oublier, me mettre dans ma bulle et revenir bien comme il faut (sourire).
« Hyper » est la chanson où je me mets la plus à nu… J’avais besoin d’exprimer qui je suis au public et lui faire comprendre pourquoi je pars vers ces directions. Les gens peuvent penser que je suis excessive ou bizarre… mais ce n’est pas de ma faute… Quand j’ai écrit cette chanson avec Jim Bauer, nous nous sommes sentis vidés à la fin. Je pense qu’il y a beaucoup de personnes qui me ressemblent mais qui n’osent pas le dire par peur d’être jugés. C’est la chanson symbole de l’album, car je me suis ouverte au public et on peut être accepté même si on se croit différent ! J’ai déjà rencontré des gens comme moi, mais je ne me suis pas encore faite diagnostiquée. J’avais envie de dire que c’est tant mieux d’être hypersensible, car on vit les choses pleinement !
« Mapamangy » est une chanson malgache de ma tante L Saphira qui a été une grande chanteuse à Madagascar. Elle parle d’une femme qui attend un homme qui n’est jamais revenu. De mon côté j’attends l’espoir et cette lumière. Je ne sais pas quand ça va arriver et plus j’attends, plus je désespère… C’est comme lorsque je suis venue en France et que j’attendais chaque année pour « The Voice ». J’ai voulu rendre hommage à Madagascar et cette chanson est un incontournable de là-bas ! Je l’ai totalement revisitée avec Jim pour créer un métissage, ce qui me représente (sourire).
Avec « Isolée » on remonte la pente et je voulais un style assez urbain. Car quand je me remets en question, je suis très déterminée (sourire). Je me parle à moi-même, mais je pense aussi à mes proches lorsque je les console. Souvent quand on est dans ce genre de mood, on croit qu’on est seul et qu’on est mis à l’écart. Ce n’est souvent pas le cas car il y a toujours des gens qui nous aiment autour de nous !
« Restart the game » est dans un mood 80’s à la The Weeknd, comme dans un jeu vidéo. Tu viens de déprimer alors il faut remonter la pente en mettant une pièce dans le jeu pour gagner ! Il faut recommencer le jeu comme je l’ai fait pour « The Voice ». Je pense que ça peut être un beau message, pour toutes ces personnes qui ont essayé de faire des choses sans réussir du premier coup.
« Va là-bas » est une expression qu’on utilisait souvent dans « The Voice » quand nous étions confinés (rires). Mentissa aimait bien nous dire « Va là-bas » pour nous embêter. Pour conclure, je voulais avoir un titre avec des références à la M83, The Weeknd, avec des batteries à l’africaine avec un chant qu’on retrouve dans les stades. Il n’y a que toi qui peut savoir ce que tu veux faire et où tu veux aller. Tu peux prendre en compte les conseils, mais personne ne doit te dicter les choses à faire. Si c’est le cas il faut les nexter ! Je suis cash dans ce titre et la première phrase est « Vas-y à poil… ». Si les gens t’embêtent il faut les mettre de côté et leur dire « Va là-bas » (sourire) !
A la fin, le « Alefa » tu le dis à toi-même car c’est important de le faire ! Le sujet principal de l’album est de garder l’espoir quelque soit ce que l’on fait, car il y a toujours des hauts et des bas.
JustMusic.fr : Tu es vraiment faite pour le live et à chaque fois qu’on te voit chanter en direct comme par exemple dans l’after de « The Voice », c’est juste incroyable ! A quand les concerts ?
Marghe : J’ai fait plusieurs gros plateaux radios avec des grosses têtes d’affiches ! J’ai chanté devant 6000, 15000 et près de 50000 personnes donc c’est un truc de dingue ! Si le destin m’a mise sur ce chemin ce n’est pas pour rien et je suis prête à tout pour m’exprimer telle que je suis au public. Il y aura sans doute une release party pour l’album et tu y seras évidemment convié (sourire) ! Sinon, je serai au Dôme de Paris le 26 septembre et à l’Olympia le 29 septembre pour « L’héritage Goldman ». Pour des concerts en solo, ça ne dépendra que du public (sourire). Avec mon label nous sommes au taquet ! Quand je ferai mes propres scènes, ce sera autre chose au niveau du visuel et on pourra retrouver ce côté musical que j’ai envie de montrer (sourire).