INTERVIEW : Rencontre avec Hugo Barriol

Hugo Barriol sortira son nouvel EP « Anywhere » le 2 décembre et nous vous conseillons vivement de l’écouter ! C’est un artiste talentueux et n’hésitez pas à vous laisser porter par son bel univers.

JustMusic.fr : Après avoir commencé dans la rue, tu as eu l’occasion de signer en maison de disque et tu as sorti ton premier album « Yellow » en 2019. L’opus a rencontré un joli succès alors peux-tu me faire un bilan de tout ce qu’il s’est passé ?

Hugo Barriol : Oui bien sûr ! Depuis 2019 il s’est passé beaucoup de choses ! Après la sortie de « Yellow » je suis parti en tournée dans toute la France avec mon groupe. J’ai aussi joué en Angleterre, Allemagne, Pays-Bas et Suisse. On a fait pas mal de festivals comme « Solidays », « Acoustic Festival », « Zermatt unplugged » etc… « Our kingdom » tiré de « Yellow » a dépassé les 10 millions de streams sur Spotify ! Ensuite je suis parti m’installer à Londres où j’ai enregistré « Hey love » avec Ian Grimble, le même producteur que « Yellow ».

JustMusic.fr : Tu sortiras ton nouvel EP « Anywhere » le 2 décembre prochain. Pourquoi l’avoir appelé comme ça ?

Hugo Barriol : Je suis rentré de Londres juste avant le confinement. J’ai passé tout le confinement à apprendre comment produire mes chansons, m’enregistrer tout seul et j’ai écrit « Glory days » à ce moment-là. C’est le 1er titre que j’ai écrit pour « Anywhere ». En apprenant à m’enregistrer avec mon matériel, mon studio est devenu mobile, peu importe où j’allais je pouvais m’enregistrer, chez ma maman en Haute-Loire, à Dubai dans ma chambre d’hôtel quand je suis parti jouer dans le restaurant de Pierre Gagnaire, à Paris dans le studio de mon ami Henri et dans ma chambre à Paris, d’où le nom « Anywhere » !

JustMusic.fr : Tu as enregistré dans le studio d’Henri d’Armancourt qui a travaillé avec Bon Iver, Justin Timberlake, Phoenix… Comment vous êtes-vous connus et comment s’est passée cette collaboration ?

Hugo Barriol : Avec Henri ça fait 5 ans qu’on se connaît, nous sommes devenus amis mais la première rencontre s’est faite sur l’enregistrement de la session live d’ « On the road », au studio Davout. Il s’était occupé d’enregistrer et de mixer ce live, j’en étais très content donc je lui ai proposé de devenir mon ingé-son pour mes concerts. Ensuite quand j’ai appris à m’enregistrer, je n’ai pas trop réfléchi, c’était logique qu’Henri m’accompagne pour co-produire cet EP.

JustMusic.fr : C’est un très bel EP alors peux-tu me présenter les titres, me dire comment ils sont nés et de quoi tu as voulu parler ?

Hugo Barriol : « High hopes » : J’ai été inspiré par ma copine pour écrire cette chanson. Elle était perdue professionnellement, elle ne savait pas quoi faire, ça la rendait malheureuse et j’ai voulu écrire une chanson remplie d’espoir ! Elle parle du chemin qu’on doit faire, s’écouter pour se trouver pour réussir à s’épanouir !

« A long way from home » : L’histoire de mon meilleur ami et de sa copine m’a inspiré pour écrire cette chanson. Ils ont traversé une épreuve très douloureuse et quelques temps après ils ont quitté leur travail, leur appartement et sont partis voyager pendant 2 ans. C’est une chanson qui parle du voyage mais surtout du soutien qu’on peut s’apporter en amour ou en amitié, s’entraider pour faire face aux épreuves, s’aimer et continuer d’avancer.

« Show me that you love me » : On s’est disputé avec ma copine et tout de suite après j’ai eu le besoin d’écrire une chanson, pour sortir ce que je venais de vivre. Étant quelqu’un de sensible, je pense que je sens les choses, j’ai un « feeling » et ce jour-là en mettant un pied dans l’appartement, en rentrant d’un concert j’ai senti que quelque chose n’allait pas, je décris simplement ce que j’ai vécu. Ce sont sûrement les paroles les plus simples que j’ai jamais écrites mais j’avais besoin d’aller droit au but, sortir ce que j’avais sur le coeur.

« Glory days » : « Glory days » est née pendant le confinement. Un matin j’ai voulu écrire une chanson plus rythmée, avec plus d’énergie, comme un retour à la vie, alors qu’on était enfermé et qu’on ne pouvait pas aller plus loin qu’un kilomètre autour de chez nous. Pour les paroles je m’imaginais retourner en enfance avec mes cousins, heureux et insouciants.

JustMusic.fr : Tu as fait les premières parties d’Alain Chamfort, Glen Hansard ou encore Gavin James. Tu es également parti en tournée et ta date parisienne au Café de la Danse était SOLD OUT. Quels souvenirs gardes-tu de ces concerts et que nous réserves-tu pour le Consulat à Paris le 26 novembre ?

Hugo Barriol : Les concerts c’est la vie ! L’épidémie me l’a bien rappelé, quand j’en ai été privé, je me suis rendu compte, comme beaucoup j’imagine, de la chance que j’ai de pouvoir parcourir la Terre en jouant mes chansons, et que des gens viennent les écouter pour passer ce moment avec moi et mes musiciens. Le Café de la Danse c’était magnifique et ça représentait beaucoup pour moi qui aime beaucoup cette salle. Le Consulat sera très différent ! Ça fait 3 ans que je n’ai pas joué à Paris, j’avais envie de retrouver le public dans une ambiance plus intimiste. Je serai accompagné de musiciens mais le concert sera plus acoustique, au plus proche de mes chansons, comme quand je les compose en guitare/voix. Cette salle permet de créer cette atmosphère, d’essayer d’être au plus proche des gens.

JustMusic.fr : Tu avais sorti une version française de « Million years », vas-tu de nouveau chanter en français ? As-tu pris du plaisir à le faire ?

Hugo Barriol : Oui, je vais sûrement de nouveau chanter en français ! J’ai été inspiré il y a quelques temps, donc j’ai écrit une chanson et ça a ouvert une porte. Ça me plaît, je travaille sur des chansons mais il n’y a rien de prévu en termes de sortie pour le moment. Je me demande si ça fait partie du projet « Hugo Barriol » dans une sorte de continuité de ce que je fais depuis des années en anglais ou si c’est autre chose. J’essaie d’expérimenter de nouveaux sons avec ces chansons en français… Donc tout ça reste à définir.

JustMusic.fr : Pour terminer, quels conseils peux-tu donner à tous ces artistes qui chantent dans la rue ?

Hugo Barriol : Jouer dans la rue c’est super, c’est une école, mais trouver le moyen de faire des concerts dans des bars, des salles, devant un public attentif, c’est super et aussi important. Pour ma part, j’ai l’impression d’avoir fait peu de dates dans des salles/bars quand j’étais dans le métro et ça m’aurait aidé. L’échange avec le public de rue et le public dans une salle est très différent, donc c’est très bien de pouvoir faire les deux.

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