INTERVIEW : Rencontre avec Bianca Costa

Bianca Costa est une jeune artiste qui est en train de conquérir le public avec son premier EP « Florianópolis ». Vous n’allez pas rester insensible à son univers musical, ainsi qu’à sa forte et agréable personnalité !

JustMusic.fr : Tu es brésilienne, tu as un prénom italien, tu as vécu au Portugal et maintenant à Paris. Parle-moi de toi ?

Bianca Costa : Je suis née au Brésil à Florianópolis qui est le nom de mon premier EP. A l’âge de 5 ans, ma mère a décidé de partir à Porto au Portugal, un peu à l’aventure pour voir si la vie pouvait être meilleure là-bas. Nous sommes donc parties toutes les deux et à mes 10 ans, nous avons emménagé à Paris. J’ai grandi avec ces trois petits bouts de cultures en moi (sourire).

JustMusic.fr : Comment es-tu tombée dans la musique ?

Bianca Costa : Je dirais que je suis née dans la musique (sourire). Mon grand-père joue de la guitare et il a d’ailleurs fait l’hymne de ma ville qui est très connu. Mon oncle aussi était musicien, donc j’ai très vite commencé à chanter et à écrire des chansons. Il y a 2 ans, j’ai rencontré mon producteur Julio Masidi et à partir de là tout est devenu plus professionnel.

JustMusic.fr : Tes premiers singles et clips cumulent des milliers de vues et des milliers de streams. Comment t’es-tu fait connaître aussi rapidement par le public ?

Bianca Costa : C’est vrai que c’est dingue car j’ai eu d’excellents retours de la part des gens très rapidement. Je pense que mon concept, la bossa/trap a attiré et intrigué le public. J’ai également posté pas mal de contenus sur Instagram et pareil, ça a beaucoup plu. Je vais te raconter une petite anecdote pour mon single « Mi vida » ; j’avais posté un petit bout du titre sur Insta et j’ai reçu un message d’un gars qui travaille chez Spotify. Il m’a fait plein de compliments et il a mis mon single sur une grosse playlist super importante. J’ai eu pas mal de petits coups de pouces qui m’ont aidée à faire connaître mes premiers morceaux.

JustMusic.fr : Comment vis-tu tout ça à seulement 20 ans ? Tu ne fais que ça ou es-tu encore étudiante ?

Bianca Costa : C’est incroyable (sourire) ! Quand j’ai commencé la musique à 18 ans, je travaillais à côté car je me suis lancée très vite dans la vie active afin de gagner de l’argent pour être indépendante. J’ai dû arrêter la fac et je faisais plein de petits boulots en parallèle de mes séances d’enregistrements en studio. Depuis peu, je me consacre entièrement à la musique. Je travaille pour d’autres artistes avec des producteurs et je suis super épanouie ! Cette journée de promo me fait énormément plaisir, je suis très heureuse et super excitée pour la suite !

JustMusic.fr : En effet, ton premier EP porte le nom de ta ville de naissance. Peux-tu me décrire « Florianópolis » ?

Bianca Costa : Je sais juste que c’est une petite île qui est reliée par un pont. Je suis née là-bas mais j’y suis partie vers l’âge de 2 ans lorsque mes parents se sont séparés. Je sais qu’il y a de très belles plages, mais comme je n’y suis pas retournée, je ne peux pas t’en dire plus. C’est une partie de mon histoire que je n’ai pas encore pris le temps de fouiller… C’est le lieu où tout à commencer et même si je ne connais pas vraiment cette île, il était important pour moi d’appeler mon premier EP comme ça (sourire).

JustMusic.fr : Tu as travaillé avec des gens talentueux et importants dans le métier, donc peux-tu me présenter quelques titres de ton EP ?

JustMusic.fr : « Mi vida » :

Bianca Costa : C’est le premier single que j’ai sorti et on l’a composé il y a 2 ans avec mon producteur. Au début, je ne l’avais écrit qu’en portugais et on a eu envie ensuite d’ajouter un couplet en français. J’avais rencontré Dan Lion lors d’un concours que j’avais gagné l’année dernière et le courant est tout de suite passé entre nous. Lors d’un séminaire à Bruxelles, je lui ai fait écouter ce titre qui parlait de ma mère et on s’est mis à écrire le couplet en français. « Mi vida » raconte notre départ du Brésil, c’est vraiment le début de tout !

JustMusic.fr : « Pablito » :

Bianca Costa : C’est le deuxième single et je l’ai écrit avec Has qui est un compositeur génial ! C’est un morceau de force féminine et j’avais envie de parler de ça, car c’est ma mère qui me l’a transmise. « Pablito » parle des mythomanes, des mecs manipulateurs. Je ne l’ai pas vécu dans une histoire d’amour, mais dans le travail. C’était ma façon à moi de dire que j’étais une femme forte et je pense que plusieurs filles se reconnaîtront car nous avons toutes déjà eu à faire à un « Pablito » (rires). C’est un son qui rassemble comme tous les titres de l’EP.

JustMusic.fr : « Vai » :

Bianca Costa : C’est le troisième single et « Vai » signifie « Vas-y » ou « Va là-bas ». C’est une expression très courante au Brésil. C’est un morceau très dansant et sur les couplets, j’ai voulu raconter la fois où je suis partie du Brésil, suite à la rencontre avec mon père. Je dévoile comment ça s’est passé, ainsi que mon état d’esprit qui était un peu sombre… C’est une chanson qui donne envie de danser et de s’amuser, mais je raconte une partie de mon histoire, quelque chose d’assez fort.

JustMusic.fr : « Cabeza » :

Bianca Costa : C’est le premier morceau que j’ai enregistré avec mon producteur, il y a maintenant 2 ans. Je parle d’amour alors que ce n’est pas la thématique principale de l’EP. C’est un jeu entre une fille et un garçon qui se cherchent… Mais au final, c’est moi qui me cherche.

JustMusic.fr : « Shoota » :

Bianca Costa : C’est la conclusion de l’EP car je dis : « On verra ce qu’il va se passer maintenant, j’ai qu’un essai donc je donne tout et on verra si ça va marcher ou pas. » Je parle de mon rapport avec le Brésil, le fait de me sentir un peu perdue entre ces trois cultures. Parfois je ne sais pas où se trouve ma place… Je pense que plein de jeunes qui ont comme moi plusieurs cultures doivent ressentir ça. Ce titre ambiance et donne de la force. Une fois de plus, je me dévoile et je dis au public d’attendre la suite qui sera encore plus forte.

JustMusic.fr : Tu chantes en combien de langues ?

Bianca Costa : Pour l’instant, seulement en 2 langues, le portugais et le français. Pour la suite, j’aimerais le faire en espagnol et en anglais. Mais pour l’instant, je me focalise sur les langues de mes 2 cultures.

JustMusic.fr : Es-tu connue au Portugal ?

Bianca Costa : Ça commence un peu, on m’écoute au Brésil et au Portugal. J’ai d’ailleurs récemment reçu un message de David Carreira qui adore ce que je fais. Je vais faire des allers retours pour rencontrer du monde là-bas et envisager des choses… On verra bien (sourire).

JustMusic.fr : Ecoutes-tu autre chose que des artistes latino ?

Bianca Costa : J’écoute de tout et en ce moment, du rap français comme Uzi dont je vient de reprendre « La fête », Lonepsi, Audrey Nuna…

JustMusic.fr : Quelle est la suite ?

Bianca Costa : J’ai enregistré pas mal de sons et fait quelques collaborations mais je ne peux pas encore t’en parler (sourire). Je continue de poster mes vidéos tous les jeudis et je prépare mon album qui devrait sortir l’année prochaine.

JustMusic.fr : Tu en es où ?

Bianca Costa : Tout se construit et j’ai une idée de ce que je veux donner. Je souhaite aller plus loin dans les rythmiques bossa/trap. J’ai hâte de le finir et qu’il sorte, mais j’aimerais dévoiler plusieurs singles avant pour que le public sache à quoi s’attendre (sourire).

JustMusic.fr : Ta carrière commence très bien alors comment imagines-tu la suite ?

Bianca Costa : Franchement, j’espère que je pourrais voyager avec ma musique. Comme je le dis dans « Shoota », j’espère que je pourrais retourner chez moi au Brésil. J’ai hâte de rencontrer mon public car malheureusement, après la sortie de mes singles, on a été touchés par la Covid et je n’ai pas encore fait de scène. J’ai hâte de pouvoir montrer ce que je sais faire et voir les personnes qui me soutiennent en vrai car pour le moment; ce n’est que du virtuel. Je suis tout de même très contente et j’attends la suite avec impatience (sourire) !

JustMusic.fr : Pour conclure, as-tu un message à passer à ton public ?

Bianca Costa : Je tiens à remercier tout le monde de m’écouter, de me soutenir, d’être présent toutes les semaines pour mes vidéos et de me donner des retours sur l’EP. J’espère qu’ils seront là pour la suite car je n’ai montré que 5% de ce que j’ai à apporter et à offrir. Ce n’est que le début (sourire) !

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