SOKY a répondu à toutes nos questions sur ses débuts très prometteurs avec son projet solo. Découvrez son EP « Tenir » sans plus tarder !
JustMusic.fr : Peux-tu me parler de tes débuts avec le groupe M/A en 2015 et le duo Délicate en 2022 ?
SOKY : J’ai co-fondé le groupe M/A qui est un trio électro-pop avec deux amis. Nous avons sorti un EP, puis un album qui s’appelle « Forty after eughties » en octobre 2020. Nous nous sommes éclatés à travailler ensemble, à faire de la musique et quelques concerts. L’album a été assez bien accueilli par les médias et c’était une superbe première expérience ! Ensuite, j’ai eu l’opportunité de co-fonder un autre groupe en duo qui s’appelle Délicate. On chantait en français et c’était encore de l’électro-pop. On a travaillé avec un DJ italien, Wender, qui nous a proposé de faire un titre avec lui pour son prochain album. Finalement il y en a eu deux dont « Soleil de minuit ». L’album a été classé #1 dans le top dance music d’iTunes juste devant David Guetta, donc c’était trop ouf (rires) ! On a ensuite sorti le single « La main jaune » accompagné d’un clip ambiance roller disco qui a été réalisé par ATEMI Productions.
Après tout ça j’ai eu envie de me lancer en solo…
JustMusic.fr : Pourquoi avoir attendu avant ce projet au nom de SOKY ?
SOKY : Je pense que je n’avais pas assez confiance en moi pour créer quelque chose toute seule. Avec les groupes j’étais également en train d’apprendre, de me faire des contacts, d’affiner mes influences, mes envies et mes goûts… Tout ça m’a permis de prendre confiance en moi et de m’autoriser à me lancer en solo.
JustMusic.fr : Ton EP « Tenir » est disponible depuis le 7 mars alors peux-tu me le présenter ?
SOKY : « Tenir » est un titre qui parle de persévérance, d’accomplissement et je le trouve assez visuel. Il y a un gimmick qui s’égraine tout au long du titre en proposant des images assez cinématographiques.
Chacun peut se retrouver avec cette envie de réaliser ses rêves et son objectif de vie, jusqu’à l’accomplissement.
« Béton pacotille » parle du sentiment de sidération et notamment autour de la nature. Les hommes la dégrade et c’est souvent irréversible… C’est un constat et une observation. Le clip a été réalisé entièrement en IA par Günther Gheeraert. Il a travaillé avec des images de méduses qui sortent de leur condition aquatique pour arriver jusque dans nos villes et dans la chambre de la jeune fille qu’on découvre à la fin…
« Rien de pire » est plus léger et différent des autres titres de l’EP. Il donne envie de danser et c’est une chanson charnelle… Les paroles ont un rapport au corps. Je l’ai écrit en me projetant dans un club avec les corps qui se frôlent quand on s’embrasse… des moments sensuels.
Je me suis beaucoup amusée en écrivant « Mangeuse d’oiseaux », qui parle d’une relation toxique symbolisée par une mangeuse d’oiseaux qui est une mygale goliath. C’est une araignée dangereuse qui va chercher sa proie pour la manger (rires). C’est un morceau assez sombre qui nous entraîne vers son antre pour aller dans sa toile, et elle ne nous lâche pas jusqu’à ce qu’elle aille manger sa proie.
JustMusic.fr : Comment s’est passée la création de cet EP ?
SOKY : J’avais envie de tout faire moi-même, donc j’ai tout fait chez moi dans mon home studio. Ça se passait la nuit quand tout mon entourage était endormi (rires). Ce moment est propice à la création et à l’introspection. J’ai repris des morceaux que je n’avais jamais abouts et que j’avais laissé de côté. Pour certains titres comme « Béton pacotille », je suis partie de zéro et c’était une inspiration globale. Pour les paroles, c’est mon quotidien et tout qui m’inspirent.
JustMusic.fr : Quelle est la suite ?
SOKY : Le collectif Scale qui a travaillé sur le remix de « Tenir », a choisi ce titre pour illustrer une de leurs œuvres qui va être présentée dans l’expo « Into the light ». C’est une exposition sur la lumière qui se déroulera à la Grande Halle de la Vilette du 8 avril au 31 août. Mon titre illustre leur œuvre qui s’appelle « Carnaval », alors rendez-vous à la Grande Halle de la Vilette !
JustMusic.fr : Tu es influencée par des artistes d’univers différents comme Björk, Jeanne Added, Étienne Daho ou encore Vivaldi. Qu’est-ce qui te plaît dans cet éclectisme ?
SOKY : C’est une bonne question (sourire)… Déjà la variété des sons proposés qui m’embarquent dans des paysages vraiment très différents. Ils ont en point commun cette forme de nostalgie qui m’évoque des images très aériennes. Vivaldi avec ses 4 saisons m’inspire pour le synthé. Jeanne Added a une voix de dingue, je l’ai vue plusieurs fois en concert elle est renversante et inspirante avec sa forme de liberté très vaste. Étienne Daho avec notamment « Comme un boomerang » en duo avec Dani nous emporte avec sa voix grave et lancinante. Björk a son propre monde et je l’ai aussi vue en concert. Je l’adore !
JustMusic.fr : Qu’écoutes-tu le plus en ce moment ?
SOKY : Au delà des miens (sourire), je dirais « Karmacoma » de Massive Attack. Je l’écoute depuis pas mal de temps et il fait partie de mes classiques. Il me fait voyager et j’ai l’impression d’être dans la jungle quand je l’écoute (rires).
JustMusic.fr : Peux-tu me donner 3 mots pour décrire ton EP ?
SOKY : Féminin, introspectif et hypnotique.
JustMusic.fr : Pour conclure, que peux-tu ajouter pour donner envie au public de te découvrir ?
SOKY : Si les gens veulent découvrir un univers électro-pop en français et un peu décalé, il faut écouter mon EP. Je raconte des histoires dans lesquelles chacun peut se projeter et se reconnaître. Elles donnent envie d’avancer dans la vie de façon positive (sourire).
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