INTERVIEW : Rencontre avec Menni Jab

Menni Jab est un artiste très prometteur qui vient de sortir son EP « Merci pour les roses ». N’hésitez surtout pas à découvrir son univers !

JustMusic.fr : Pour commencer peux-tu te présenter en quelques mots ?

Menni Jab : Salut, je m’appelle Menni Jab. Je suis un artiste de Bordeaux et mon style se situe entre le rap, la pop et la chanson française. J’ai sorti mon EP « Merci pour les roses » le 17 novembre et je suis très content d’être avec JustMusic aujourd’hui !

JustMusic.fr : Tu as travaillé dans une entreprise et tu as tout quitté pour la musique. Ça ne t’a pas fait peur de laisser un emploi stable pour te lancer dans l’inconnu ? Pourquoi la musique ?

Menni Jab : C’est vrai, j’ai été ingénieur dans les énergies renouvelables pendant un peu plus de 4 ans avant de tout quitter pour la musique. Evidemment, être ingénieur c’est plus facile que chanteur dans la vie de tous les jours, mais j’ai toujours eu ce truc au fond de moi qui me poussait à vouloir faire de la musique mon métier. J’en fais depuis tout petit, à 8 ans j’ai harcelé mes parents pour qu’ils m’inscrivent à des cours de piano, je reproduisais toutes les mélodies que j’entendais sur mon petit clavier Yamaha. Quand j’ai quitté mon travail, ça faisait un moment que je faisais de la musique en parallèle avec mon groupe, Le Passage, avec qui j’ai fait quelques concerts et projets. Je voulais vraiment me lancer à fond dans mon projet solo, c’est pour ça que j’ai tout quitté. Ça faisait un moment que j’y pensais et finalement le changement de vie s’est fait très naturellement, comme si j’avais toujours fait ça.

JustMusic.fr : Tu as été lauréat de plusieurs tremplins. Quels souvenirs en gardes-tu ?

Menni Jab : J’ai été lauréat de plusieurs tremplins, et j’en ai raté plein aussi (rires). Les tremplins c’est une bonne manière de se tester devant un public et un jury qui, par définition, est là pour te juger. J’en garde un très bon souvenir, notamment à la finale du Tremplin des 2 Rives à Bordeaux il y a un an, lorsque j’ai remporté 2 des 4 prix en jeu ce soir-là. C’est toujours quelque chose de motivant de gagner un prix, ça te montre que ton projet tient la route et ça te donne envie de continuer. C’est important pour nous, les artistes émergents. Et puis quand tu gagnes un beau prix ça fait toujours plaisir et ça sert dans la suite de ton projet.

JustMusic.fr : Tu viens de sortir ton premier EP « Merci pour les roses ». Comment te sens-tu et quels sont les premiers retours ?

Menni Jab : Je me sens à la fois fier, heureux et angoissé. Les premiers retours sont vraiment très bons, ça fait plaisir de voir les gens réceptifs après tant d’heures passées à écrire, à réécrire et à enregistrer ces 8 morceaux. Et c’est aussi stressant de découvrir jour après jour les retours du public, des médias, et de savoir jusqu’où le projet pourra me porter, et vice-versa.

JustMusic.fr : Qui mieux que l’artiste lui-même pour nous parler de ses titres. Alors peux-tu me présenter les morceaux un par un ?

Menni Jab : Avec plaisir ! En fait chaque titre est pensé pour que l’EP raconte une histoire, une évolution, quand on l’écoute du premier au 8e morceau.

« Lundi matin », c’est un des titres sur lequel je me suis le plus amusé avec « Horcruxes ». En gros, c’est un gars qui pète un câble car il n’en peut plus du métro-boulot-dodo. Mais le mieux dans ce titre, qui parle à beaucoup de monde, c’est le clip : nous avons tourné une caméra cachée à La Défense et dans le métro dans lequel je joue ce mec qui part en vrille en public. C’était une sacrée expérience et la réaction des gens autour était à la hauteur de ce que j’imaginais.

« Brûlant », c’est la suite de « Lundi matin », un genre d’Icare des temps modernes qui se sent important, puissant, intouchable. Avec ce morceau, j’ai voulu parler de toutes les personnes qui se sentent, à un moment, au-dessus du monde et qui finissent par se brûler les ailes.

« Eclats de rire », c’est LA chanson d’amour du projet. Une chanson de rupture plutôt. J’ai voulu prendre un angle différent des chansons de ruptures classiques avec ce morceau : plutôt que dire « adieu, je te déteste » j’ai préféré dire « va leur rendre plus belle Terre, c’est tout ce que tu sais faire ». C’est encore plus fort et plus dramatique je trouve, et j’aime le drama.

Sur « …Stockholm » j’ai fait ce qu’on appelle du storytelling : je raconte une histoire scène par scène, qui est une longue métaphore filée. On y suit un personnage qui se fait enlever et qui finalement, se dit que cet enlèvement, s’il en réchappe, pourrait être une opportunité pour enfin changer de vie et prendre un nouveau départ. C’est le premier morceau de l’EP où on passe dans la prise de conscience, où on bascule vers une envie de changement et d’évasion après les mésaventures des 3 premiers morceaux.

« Horcruxes » car je suis fan d’Harry Potter, mais le lien avec le morceau reste assez restreint. La métaphore a été de me dire : nous avons tous des secrets cachés et inavouables que nous confions à une personne ou à une autre pour se décharger, mais si tous ces confidents se réunissaient et discutaient entre eux, on serait en grand danger. Plus globalement, c’est un morceau qui parle du masque que nous mettons en société pour paraître plus lisses, plus convenables… Mais qui finit toujours par tomber. Et le clip de « Horcruxes », c’est vraiment le plus beau des 5 qui accompagnent mon EP. Il a été réalisé par mes amis LeBimôme et je conseille à tout le monde d’aller le voir, l’univers qu’ils ont créé est dingue !

« Fakir », c’est un de mes sons préférés du projet, et aussi un des plus simples : 3 minutes où ça kicke sur une prod du beatmaker June. Et un message simple : tous les dangers contre lesquels on m’avait mis en garde : sortir du cadre, s’égarer en suivant ses rêves… sont finalement inoffensifs.

Pour « Akira », la vraie référence de ce morceau ce n’est pas le manga mais Akira Toriyama, l’auteur de Dragon Ball Z, d’où le « un héros d’Akira » dans le refrain. Je suis un grand fan de DBZ depuis petit. Et ce morceau, c’est le plus solaire de l’EP, c’est un peu l’aboutissement de l’histoire de « Merci pour les roses » : après s’être complètement trompé de route puis avoir ouvert les yeux sur ce qui comptait vraiment, Akira sonne l’heure de l’évasion, de l’envol.

« Merci pour les roses » est le dernier morceau de l’EP, le morceau éponyme. Le titre vient d’une phrase que j’aime beaucoup : Merci pour les roses, merci pour les épines. Une façon poétique de dire que dans la vie, il y a des bons comme des mauvais moments et que les deux nous font avancer, qu’il faut accepter les deux. C’est un morceau long, très poétique, un peu comme un bilan sur cet EP, sur les années qui viennent de s’écouler et sur ma vie en général. Je pense que c’est un de mes morceaux préférés de l’EP. J’ai pris des dizaines et des dizaines d’heures à l’écrire, mais quand j’écoute le morceau aujourd’hui je suis content d’avoir trouvé les mots justes pour exprimer ce que j’avais envie de dire.

JustMusic.fr : Peux-tu me donner 3 mots pour qualifier ton EP ?

Menni Jab : Coloré, poétique et inclassable.

JustMusic.fr : Est-ce qu’il y a des concerts de prévus ?

Menni Jab : Oui, j’ai fait une grosse quinzaine de dates : festivals, premières parties… en 2023 et il y en aura le double en 2024 avec des premières dates dès janvier prochain. Le live est une dimension très importante dans mon projet. Elles seront toutes annoncées sur mes réseaux sociaux.

JustMusic.fr : Tes débuts sont très prometteurs que peut-on te souhaiter pour la suite ?

Menni Jab : Toujours plus de concerts, de festivals, de l’inspiration pour le prochain EP que je commence à écrire et que « Merci pour les roses » rencontre un beau succès auprès du public et des professionnels de la musique.

JustMusic.fr : Pour conclure, que peux-tu ajouter pour donner envie au public de découvrir ton EP ?

Menni Jab : Si vous aussi vous vous demandez parfois ce que vous faites là, que ce soit au travail, en ville ou dans la vie en général, écoutez « Merci pour les roses ». Il y a forcément des morceaux dans lesquels vous vous retrouverez et qui vous feront danser, rire ou pleurer… et qui dans tous les cas vous feront du bien !

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