Gizmo Varillas nous a donné rendez-vous quelques heures avant son concert à la Maroquinerie. Nous vous conseillons vivement de découvrir son nouvel album « The world in colour ».
JustMusic.fr : Pour commencer, peux-tu nous raconter ton parcours ? Comment et pourquoi as-tu commencé à faire de la musique ?
Gizmo Varillas : Je suis né dans le nord de l’Espagne, et à l’âge de 4 ans, mes parents ont déménagé à Cardiff, au Pays de Galles. J’ai beaucoup voyagé, et nous sommes retournés en Espagne lorsque j’avais 10 ans.
J’ai commencé la musique un peu par hasard, car notre voisin était professeur de guitare. Il jouait du flamenco, et chaque fois que je passais devant chez lui, je l’entendais jouer. Je suis tombé amoureux de ces mélodies, et j’ai demandé à mon père de m’acheter une guitare pour que je puisse prendre des cours. La guitare est devenue mon instrument de prédilection, et j’ai monté un groupe avec mes amis à l’adolescence. On jouait du ska, du funk et du reggae, juste pour s’amuser.
J’ai commencé à enregistrer des chansons chez moi, et à 20 ans, j’ai intégré un groupe d’indie rock en Angleterre.
Après notre séparation, j’ai continué en solo, et c’est ainsi qu’est né mon premier album, « El dorado ». Je l’ai fait au feeling, et ce fut une très belle expérience (sourire).
J’ai ensuite créé mon home studio, et pour mon deuxième album, « Dreaming of better days », j’ai intégré davantage d’instruments. Peu à peu, la musique a pris une place de plus en plus importante dans ma vie, et après « Out of the darkness », j’ai sorti mon quatrième album, « The world in colour ».
JustMusic.fr : En effet, le disque est disponible depuis le 21 mars dernier. En quoi est-il différent des trois premiers ?
Gizmo Varillas : C’est mon album le plus personnel, car il s’est passé beaucoup de choses dans ma vie. Notamment, le décès de mon père, que j’ai accompagné jusqu’au bout après l’annonce de son cancer. Ma façon d’écrire est devenue plus émotive, plus profonde… Mon déménagement a également eu un impact sur l’album.
JustMusic.fr : Tu t’es également marié…
Gizmo Varillas : Oui, et j’ai aussi adopté un chien. Tous ces événements ont changé ma vision des choses. Chaque titre représente un moment différent de ma nouvelle vie.
« Crossroads » évoque mon déménagement, et les chansons en espagnol sont dédiées à mon père… Ces morceaux capturent des instants de vie, ils sont donc plus personnels que les précédents, qui parlaient davantage du monde en général ou de personnes que je côtoyais.
JustMusic.fr : C’est vrai que c’est un album très personnel, mais quels messages souhaitais-tu faire passer au public ?
Gizmo Varillas : Je voulais lui faire voir le monde en couleur, et qu’il puisse apprécier toutes les nuances. J’ai réfléchi à ma propre vie, et j’ai voulu inspirer le public à vivre pleinement, avec passion. C’est ce qu’il y a de plus important, car, plus jeune, je voyais le monde en noir et blanc (sourire).
Il faut vraiment ouvrir les yeux et s’engager davantage dans la vie, à travers ce qu’on aime. La musique m’a aidé à m’exprimer et à devenir plus positif. J’aimerais que les gens puissent faire la même chose, et j’espère que ma musique pourra les y aider (sourire).
JustMusic.fr : Tu es de retour à Paris pour un concert à la Maroquinerie. Quels souvenirs gardes-tu de tes deux précédents concerts au PopUp du Label, en octobre dernier ?
Gizmo Varillas : C’était magique, et l’ambiance dans la salle était géniale ! J’étais en tournée dans plusieurs pays, et le public parisien a été incroyable. Je suis très heureux de chanter à Paris ce soir (sourire).
JustMusic.fr : As-tu un message à adresser au public français ?
Gizmo Varillas : Je le remercie pour son soutien. Nous avons une belle connexion, et je fais de la musique justement pour créer ce lien avec les gens. Sans eux, je ne serais pas là, et c’est essentiel d’avoir un public comme ça. J’ai hâte d’être sur scène ce soir pour me connecter avec lui !
JustMusic.fr : À part la France, quels pays t’ont le plus marqué ?
Gizmo Varillas : Berlin, car l’énergie du public y était exceptionnelle ! J’ai aussi adoré me produire à Madrid, car c’était un retour à la maison (sourire). J’étais un peu nerveux, car je n’y ai pas beaucoup chanté. Paris, Berlin et Madrid sont mes trois endroits préférés (rires).
JustMusic.fr : Connais-tu des artistes français ?
Gizmo Varillas : J’aime beaucoup MC Solaar, que j’écoutais quand j’étais jeune. Je citerais aussi Manu Chao, qui est un mélange franco-espagnol. J’adore « La bohème » de Charles Aznavour, « La bicyclette » d’Yves Montand – l’une de mes chansons préférées –, un artiste qui s’appelle Voilaaa, que je trouve vraiment cool, la chanson « Et ta mère » de Zoufris Maracas, le groupe Noir Désir, et enfin le chanteur Antonin.
JustMusic.fr : Comme ton album s’appelle « The world in colour », quelle est la couleur qui symbolise le plus le monde pour toi ?
Gizmo Varillas : Bonne question… Je choisirais un mélange de magenta et de bleu, qui me fait penser à l’horizon et au changement (sourire).
Retrouvez Gizmo Varillas sur Facebook, Twitter, Instagram et TikTok.