INTERVIEW : Rencontre avec Edgär

Edgär a répondu à toutes nos questions concernant leur excellent premier album « Secret ».

JustMusic.fr : Pour commencer, pouvez-vous me dire comment vous vous êtes rencontrés et pourquoi avoir voulu faire de la musique ensemble ?

Edgär : Nous nous sommes rencontrés en 2012 et à ce moment-là nous étions tous les deux dans un groupe. On jouait assez souvent aux mêmes endroits et un jour je (Antoine) suis allé le voir pour lui demander de faire un groupe ensemble. Il (Ronan) n’a pas voulu car on ne se connaissait pas encore (rires). Puis, nous sommes devenus amis et faire un groupe tous les deux était une évidence.

JustMusic.fr : Que signifie « Edgär » ?

Edgär : A l’époque nous étions assez différents et nous ne souhaitions pas le mettre en évidence. Le meilleur moyen de s’unifier dans une même entité était de trouver un prénom. Tous les vendredis on travaillait dans une salle de concert à Amiens et on allait manger dans le petit resto d’à côté. Le patron s’appelait comme ça et on a décidé de le garder pour notre nom. Il y avait ce côté nordique avec le tréma et un côté majordome qui allaient bien avec notre musique, la pop british avec cette froideur avec le synthé.

JustMusic.fr : Vous venez de sortir votre premier album « Secret » et le fil rouge est « les secrets ». Pouvez-vous m’expliquer le concept du disque ?

Edgär : Il n’y a pas vraiment de concept au sens album concept. Nous avons écrit une vingtaine de titres et nous avons gardé les meilleurs. Nous nous sommes rendus compte qu’ils représentaient une période de la vie de Ronan où il s’était confié à moi. Ce sont des histoires qu’il a vécues et le fil rouge était que chaque émotion était une confidence. On aime bien qu’un album s’appelle comme une chanson donc on a choisi « Secret ». Ça se dit de la même manière en français et en anglais, donc c’était logique car on chante dans ces deux langues.

JustMusic.fr : Justement, pourquoi chantez-vous dans ces deux langues ?

Edgär : A la base on ne chantait qu’en anglais, c’était plus spontané pour nous car on vient de cette culture musicale anglo-saxonne. Pendant le confinement, on avait le temps donc on a essayé de le faire en français. On commence en anglais et après on teste avec du français. Dans certains titres on chante même dans les deux langues.

JustMusic.fr : Pouvez-vous me présenter ces neuf titres ?

Edgär : « Nuit » est un des premiers morceaux que nous avons travaillé en français et seuls. Il existe depuis très longtemps et il a une touche rock/années 80 qui va bien sur scène. Ronan n’arrête pas de me dire qu’il n’a pas beaucoup dormi et qu’il a fait une insomnie (sourire). C’est la première phrase qu’il dit dés qu’on se voit (rires).

« Dictators » était à la base électro et instrumental. On le faisait en fin de set car il envoyait. Pour l’album, on a voulu l’intégrer avec du chant. On a beaucoup rigolé lors du tournage du clip (sourire).

« Réveille-moi » est un titre particulier car il existe en anglais et Ronan l’a joué lors de mon mariage. Ce morceau a touché beaucoup de gens de notre entourage et il représente nos deux personnalités. Je suis parti d’un truc qu’il a vécu et j’y ai ajouté une partie de moi.

« Me voudras-tu ? » est un titre qu’on a écrit super vite (rires). Après une longue période de tristesse dans la vie de Ronan, il a eu une petite étincelle (sourire). On l’a directement écrit en français.

« Dead end » est plus dépouillé que les autres et ça permet de faire une petite pause. Il est totalement en anglais.

« Incendies » est très pop/rock car on avait une phase comme ça pendant le confinement. C’est la mélodie la plus forte et la plus originale au niveau de l’arrangement. On a voulu sortir des schémas habituels en cassant les codes de la pop efficace, pour ne pas dire simple.

« The lights » est un morceau qu’on a réarrangé pendant le confinement. C’est le vrai premier single car il est sorti depuis longtemps. Le seul où il n’y a pas de mélancolie car le texte est assez marrant. Ça parle d’un mec qui rencontre la femme de ses rêves dans ses rêves. Il vit sa vie quand il dort donc il n’a qu’une hâte, aller dormir (sourire).

« Sable blanc » est un titre particulier car on l’a écrit à la sortie du premier confinement. C’était le dernier week-end donc on était un peu hors-la-loi (sourire). Ce morceau est une sorte de voyage introspectif.

« Secret » est le premier morceau qu’on a chanté ensemble. Nous nous sommes découverts avec ce titre et c’est un des premiers qu’on a écrit en français. Il y a cette ouverture à la fin car le début est classique pop. C’était cool de finir l’album avec ce titre qui est très proche de nos premières influences.

JustMusic.fr : Comment se sont déroulées les premières parties de Kyo ?

Edgär : Pour l’instant on n’en a fait qu’une car les deux autres sont décalées en novembre. C’était merveilleux à vivre car le groupe est super sympa ! On a hâte de repartir avec eux car c’est plaisant d’être avec eux pour boire l’apéro comme des copains (sourire). Ils ont un public bienveillant et rock’n’roll ! C’est que du plaisir partagé et c’est pour ça qu’on fait ce métier. C’était la première fois qu’on jouait au Luxembourg, donc même si on s’est pris une amande sur l’autoroute c’était cool (sourire) ! Le public de Kyo est passionné de musique, il a cette culture des concerts à l’ancienne et du CD.

JustMusic.fr : Que préparez-vous pour vos propres concerts qui arrivent ?

Edgär : On se prépare déjà physiquement car même aux répétitions on se rend compte qu’on est épuisés (sourire). La trentaine se fait sentir et le manque de pratique car comme pour tout le monde, nous n’avons pas pu jouer pendant un long moment. On avait fait le choix de mettre sur l’album des titres qui n’étaient pas sortis sur un support. Notre fanbase s’agrandit et on voulait que les gens qui achètent notre album aient des titres inédits à écouter. On va enfin jouer plus d’une heure et c’est peut-être pour ça que nous sommes épuisés (sourire). Partager notre musique avec le public est la chose qu’on voulait faire depuis le début, donc c’est cool !

JustMusic.fr : Pour finir, que pouvez-vous ajouter pour donner envie au public de venir vous voir en concert ?

Edgär : Nous sommes des vrais gentils (sourire) ! On fait de la musique pop et nous nous sommes souvent demandés comment on devait se comporter sur scène. Nous avons pris le parti d’être comme nous sommes dans la vie, d’être complices avec les gens comme nous le sommes entre nous. Nos concerts sont de vrais moments de partage car nous donnons tout ! Nous prenons énormément de plaisir sur scène et les gens nous disent que ça se ressent. Les voir ressortir avec le sourire nous fait du bien. L’album est très produit et il est très large en terme de sons. Venir le découvrir en live est une plus-value car l’énergie est décuplée sur scène !

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