Douchka vient de sortir un « Best of » pour le plus grand plaisir du public. Elle a répondu à toutes nos questions avec une grande générosité.
JustMusic.fr : Pourquoi as-tu sorti cet album « Best of » ?
Douchka : Ça faisait longtemps que je l’attendais, mais tout arrive au bon moment (sourire). C’est comme ça, il y a des cycles. Depuis un moment, je demandais à mon producteur de ressortir ces titres, et il a enfin décidé de le faire. C’est vraiment tombé au moment idéal, car j’avais terminé quelques projets artistiques personnels. Aujourd’hui, c’est comme si je faisais un flashback à mes 20 ans. Je l’avais chez moi, mais je n’ai pas voulu l’écouter avant la sortie, avant les fans (sourire). Je voulais ressentir l’émotion en même temps qu’eux, tout simplement. Je ne pensais pas être submergée à ce point par cette vague d’émotion ! Comme je n’avais pas écouté mes albums depuis des années, j’ai été bouleversée, et j’ai redécouvert avec bonheur les pépites que j’avais enregistrées. J’ai aussi invité mes enfants à écouter, car ils connaissent mes titres phares, mais pas les autres.
JustMusic.fr : Parmi tous tes succès, si tu devais n’en choisir qu’un, ce serait lequel ?
Douchka : C’est difficile d’en choisir un, mais je dirais ceux que j’ai redécouverts, comme « J’te joue gagnant » et « Mon prince ». J’ai tellement envie de les interpréter sur scène, évidemment avec les tubes que tout le monde connaît, comme « Taram et le chaudron magique » et « La chanson de Zorro ». Il y a aussi « Nuit d’été », qui a été écrite par Didier Barbelivien. À l’époque, je demandais à mon producteur de la sortir en face A. Certaines chansons n’ont jamais été exploitées, alors j’invite le public à les redécouvrir. Mon répertoire ne se limite pas à Disney, il est beaucoup plus large, et les gens pourront le constater grâce à ce « Best of ».
JustMusic.fr : Tu as été l’égérie de Disney de 1984 à 1989. Malheureusement, il n’y en a plus en France…
Douchka : Oui, mais ce n’est plus pareil aujourd’hui. J’ai eu la chance de connaître les années où le parc n’existait pas encore, et je n’aurais peut-être pas eu ce succès s’il avait été là. Quand Dominique Bigle et son père Armand ont décidé de choisir une ambassadrice, ils avaient compris que le public adorait Mickey. Comme il manquait un petit boost supplémentaire en l’absence du parc, j’ai été choisie pour représenter cette franchise. Pour ceux qui ne le savent pas, j’ai posé la première pierre du parc avec mon ami Fabien Lecœuvre (sourire). Et pour la petite histoire, Emmanuel Lenormand, qui a été mon danseur, est aujourd’hui directeur artistique du parc.
JustMusic.fr : Tu as sorti un disque hommage à ton père, « Au fond du cœur », en 2024, ainsi que l’album « Bojidarka » en 2009. Malheureusement, ce dernier n’a pas très bien marché…
Douchka : On n’a pas fait de promotion, car il a été produit par mon compagnon de l’époque, et nous venions de nous séparer (sourire). J’ai pu écrire ces chansons, et elles sont très fortes : « Chemin de croix », qui parle de ma vie de petite fille, ou encore « Femme samouraï », qui évoque la femme que j’ai été, par la force des choses.
JustMusic.fr : Comptes-tu sortir un nouvel album avec des titres inédits ?
Douchka : Pour le moment, j’ai envie de me consacrer à ce « Best of » et de le présenter sur scène. Je cherche des producteurs pour monter un spectacle dont j’ai déjà l’idée… mais je ne vais pas en dire plus, car je ne veux pas qu’on me vole mes idées (rires). Je suis à fond dans tout ce que je fais, comme toujours. J’ai toujours été très bien entourée, et c’est essentiel pour pouvoir concrétiser mes projets. Je vais t’avouer quelque chose : dans mon ordinateur, j’ai plein de titres dont je suis fière, et j’aimerais vraiment les sortir (sourire). Ce sera la prochaine étape. Pour l’instant, je suis concentrée sur les chansons que je viens de redécouvrir. Mais ça ne m’empêche pas de faire quelques petites parenthèses… comme avec mon livre, par exemple.
JustMusic.fr : En effet, tu as écrit deux livres de poésie : « L’alchimie d’aimer » (1997) et « Vita poetica » (2024). As-tu pensé à écrire autre chose que de la poésie ?
Douchka : « Vita poetica » regroupe 27 ans de poèmes, dont une première partie que j’avais déjà publiée dans « L’alchimie d’aimer ». De 1997 à aujourd’hui, je n’ai jamais cessé d’écrire, et je le fais toujours dans l’excès de quelque chose, d’une émotion forte. La poésie est pour moi une façon de raconter ma vie, mais j’aimerais écrire une autobiographie, ponctuée de poèmes à certains moments clés. J’ai déjà une première partie de ce livre, mais je n’ai pas encore terminé les chapitres de ma vie. Il me manque encore quelques épisodes… alors rendez-vous peut-être dans cinq ans… ou avant (sourire).
JustMusic.fr : Tu seras les 7 et 8 juin à l’Héros Festival à Grenoble. Il y a aussi d’autres salons du livre, de manga… et le théâtre !
Douchka : Oui, je serai également à Conzèze le 12 août pour le festival « Poésie en liberté ». Je vais y chanter quelques chansons de mon père et lire certains de mes poèmes.
Pour « Manga mania », ça se passera à Montélimar, et j’y serai avec mes amis Marie Dauphin et Peter Lorne.
La première de la pièce de théâtre aura lieu le 27 juin à Vittel, et c’est une comédie très drôle ! Dans « Lit d’embrouilles », j’interprète une femme de ménage qui cache sa véritable passion. Elle est très amoureuse du metteur en scène, joué par Jean-Philippe Azéma, et Danièle Gilbert incarne la maman hystérique. On va bien rigoler (rires) !
J’ai intérêt à carburer aux vitamines, car l’année 2025–2026 s’annonce très chargée !
Pour moi, tout ça représente le côté lunaire de ma vie. D’ailleurs, dans l’introduction de mon livre, je raconte la légende de l’empereur Wudi. Mon père avait écrit une chanson intitulée « Les ombres sont chinoises », et en cherchant sa signification sur Google, je suis tombée sur cette histoire.
L’empereur était inconsolable après la mort de sa bien-aimée. Un magicien, surnommé « le petit vieillard », lui fit apparaître la silhouette de celle-ci lors d’une nuit de pleine lune. Cela lui a fait du bien de la revoir…
La poésie, c’est ça : elle fait renaître, à travers la lumière, des êtres disparus qui réapparaissent sous l’influence de l’imagination, à travers les mots. C’est une réflexion qui mûrit avec le temps, qui n’a pas d’âge, et qui se construit lentement.
Quant à Disney et au théâtre, ils représentent le côté solaire de ma vie. Chanter, c’est déjà une forme de jeu d’acteur. C’est juste la forme qui change.
JustMusic.fr : Ton anniversaire est le 26 juin, alors que peut-on te souhaiter ?
Douchka : Je serai en répétition ce jour-là, et le lendemain ce sera la première de la pièce. J’espère que ça me portera bonheur, et que ce sera le début d’un succès retrouvé (sourire).
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