Nous avons eu la chance d’assister à la générale hier soir du spectacle « Cher Evan Hansen », adaptation française du phénomène musical de Broadway, et c’est une véritable claque émotionnelle qui s’est abattue sur le Théâtre de la Madeleine.
Sous la mise en scène sensible et inspirée d’Olivier Solivérès, récemment récompensé d’un Molière pour « Le cercle des poètes disparus », le spectacle trouve un parfait équilibre entre intensité dramatique et justesse émotionnelle.
Le livret de Steven Levenson, mis en musique par Benj Pasek & Justin Paul (« La La Land », « The greatest showman »), est sublimé par une adaptation française des paroles signée Hoshi, qui insuffle une modernité et une sincérité désarmantes.
Dans le rôle-titre, Antoine Le Provost est tout simplement incroyable. Touchant, juste, et doté d’une voix puissante et émouvante, il incarne Evan Hansen avec une vérité désarmante. Véritable chanteur-comédien accompli, il parvient à exprimer toute la complexité d’un adolescent perdu entre solitude, mensonge et quête d’amour.
Autour de lui, une distribution brillante : Kevin Barnachea (Jared), Fanny Chelim (Alana), Armonie Coiffard (Heidi), Antoine Galey. (Connor), Michel Lerousseau (Larry), Lou Nagy (Zoé) et Sandrine Seubille (Cynthia) livrent des performances habitées et sincères, chacun apportant une intensité et une émotion propre à son personnage. L’alchimie du groupe fonctionne à merveille et confère à l’ensemble une puissance collective rare.
La direction musicale de Léa Rulh et la présence d’un orchestre live donnent au spectacle une profondeur et une énergie incroyables. La scénographie de Sébastien Mizermont et les lumières signées Dimitri Vassiliu viennent magnifier chaque scène, reflétant avec justesse l’univers numérique et émotionnel du spectacle. Cette mise en scène ingénieuse renforce l’immersion du public, rendant chaque moment encore plus poignant et réaliste.
« Cher Evan Hansen » explore avec une rare sensibilité le mal-être adolescent, la solitude et la quête d’identité à l’ère des réseaux sociaux. À travers une mise en scène d’une grande délicatesse, le spectacle met en lumière les blessures silencieuses de l’adolescence et le besoin universel d’être reconnu, aimé et entendu. Un spectacle qui émeut autant qu’il réconforte. Une réussite totale, à découvrir sans attendre !
Depuis le 3 octobre 2025 au Théâtre de la Madeleine :
Mercredi et jeudi à 20h.
Vendredi et samedi à 21h.
Samedi et dimanche à 15h.
Voici le teaser :